RPA

L’arrivée de la RPA (Robotic Process Automation) dans le secteur financier s’inscrit dans la logique des grands projets de « transformation digitale ». Des logiciels-robots remplacent petit à petit le traitement humain de certaines tâches opérationnelles répétitives. Comment sont construits ces robots et sous quel délai ? Quelles sont les méthodes efficaces pour les implémenter ? Quels sont les réels bénéfices pour une organisation ? Quelles sont les conséquences sur l’emploi des salariés ?

Evidemment il n’y a pas de réponses toutes faites à ces questions. Tout va dépendre des objectifs de l’organisation, c’est tout l’enjeu de la démarche conseil qu’il est nécessaire de mettre en place pour l’implémentation de tels projets. Il s’agit ici plus de sur-mesure que de prêt-à-porter. Cela dit, il peut se dégager une structure commune à ces initiatives, corrélée à des bonnes pratiques qui feront d’un projet de robotisation un succès.

L’objectif souvent mis en avant dans une démarche RPA s’avère être le gain en efficacité. C’est certes une de ses composantes principales, les gains affichés par les éditeurs de RPA étant le plus souvent colossaux, mais on peut y associer des gains substantiels en termes de satisfaction client, de satisfaction de l’employé et de réduction du risque opérationnel. Un robot va pouvoir s’atteler à des tâches répétitives dans un premier temps, soulageant l’employé des tâches stériles qu’il peut effectuer au quotidien, lui permettant ainsi de répondre plus efficacement et précisément à des impératifs clients, voire de créer de la sur-qualité.

L’une des clés de réussite d’un projet RPA est son intégration dans un programme global de transformation dont le vecteur est l’innovation. Il faut créer une dynamique de l’innovation au sein de l’Entreprise, permettant aux salariés de jouer un rôle dans la transformation de celle-ci. La constitution de micro-équipes partageant une méthodologie commune, affichant des responsabilités bien définies, est dans la plupart des cas très efficace. Chaque opportunité d’automatisation doit suivre une méthodologie forcément « Agile » (les cycles d’implémentation des robots étant courts) qui aura été définie au préalable et qui rendra dynamique la conception de robots au quotidien. Une organisation de ce type place l’expertise opérationnelle au centre de la conception et le fait d’appartenir à une communauté innovante permet de réduire les barrières entre le Métier, l’Informatique, le Projet et la Stratégie.

L’arrivée des robots va profondément changer les métiers des secteurs qui seront impactés. Si certaines fonctions deviendront obsolètes, d’autres apparaîtront dans tous les domaines : data-science, gestion de projet, gestion de programme, coordination, expertise métier processus, expertise client, conduite du changement et bien d’autres non encore identifiées.

Charles Vincent | Consultant Senior Manager, Responsable du pôle Processus & Organisation

Amae Martin
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