Paradoxal ! Au moment où, paraît-il, tous les signaux confirment leur ancrage au rouge, Il y a des raisons profondes de croire en une année 2013 pleine de promesses. A bien y regarder, des pépites d’espoir émaillent notre quotidien. Soyons vigilants. Nous les repèrerons.
Optimisme béat, diront certains. Méthode Coué, souffleront d’autres. Pourtant, votre serviteur persiste et signe. Des deux mains, si besoin : 2013 peut nous réserver plein de promesses. Certes, elle s’annonce difficile ; ce qui, dans l’empire du Milieu, est synonyme d’opportunités. Mais nous sommes en France, rétorquerez-vous, à raison. Et alors ? Chez nous, à la place de l’optimisme confucéen, nous avons les idées. Ces idées-là qui nous ont permis de braver les successives crises énergétiques des années 70. La chanson de Sardou pouvait alors faire sourire. Et pourtant, grâce à notre matière grise vs or noir, l’Hexagone a poursuivi son expansion. Certes à un rythme moins soutenu. Mais permettez-moi de rappeler qu’il garde son rang de puissance économique dans le concert des nations. Au point qu’il se permet même de s’offrir une partition presqu’en solo sur le théâtre africain.
Une année pleine de promesses donc, vous disais-je, même si elle a démarré sous les salves maliennes. Non seulement la fin du monde ne nous a pas engloutis. Mais voilà que nous affichons un trésor de guerre qui nous permet d’avancer avec quelque certitude. Vraiment ! Pour certains, il a pour nom Livret A : 28,16 Mds de collecte nette en 2012. De mémoire d’épargne réglementée, on n’avait jamais enregistré une telle performance en France. Un record battu sur un peu plus de 190 ans. 194, exactement. Comment ne pas être optimiste face à un tel magot ? L’investissement est là, sous-jacent. Tout comme la consommation. C’est selon chaque épargnant. A l’arrivée, cette réserve bénéficiera à notre économie. Couleurs garanties, surtout en ces périodes de soldes qui pourraient profiter de la baisse du taux de ce placement, certains épargnants pouvant décider de casser leur tirelire face à des intérêts promis qui fondent comme neige au soleil, malgré la vague de froid de ces jours derniers.
Aux couleurs du Livret A viennent s’ajouter les fresques d’une belle résistante. Des propos primesautiers la disent évanouies. Derrière cette prétendue perte de repères, se confine une solide reine du placement des ménages. Oui, contrairement aux sirènes médiatiques dont je reste fermement solidaire par esprit de corporatisme (au moins c’est dit lâchement), l’assurance vie, c’est d’elle qu’il s’agit, garde sa place de championne en termes de placement. Jugez-en plutôt : 1 430 Mds d’euros d’encours, ce qui représente 53 % de notre patrimoine financier. Et 13,7 % de notre patrimoine total. Les faits sont là. Rétifs. Révélateurs. Nuance, toutefois : les souscriptions nettes ont diminué.
Comment s’estimer malheureux et mal lotis avec une telle puissance de feu ? Serait-ce notre attachement viscéral aux jérémiades ? Objectivement, nous avons tout entre nos mains pour résister dans un premier temps sur ce terrain assombri par les dettes souveraines et les incertitudes de la zone euro. Gardons espoir si nous voulons vivre (souvenez-vous de l’adage populaire). Comme Florence Cassez, qui n’a cessé de croire en sa libération. Sept ans après, la voilà libre. Mais, me direz-vous, il aura fallu attendre tout ce temps … C’est mieux, comparé aux 60 ans qu’elle devait purger. Optimisme payant.
Je finirai ce billet en vous souhaitant une bonne et heureuse année 2013, pleine… d’optimisme et d’allant. Je vous le concède, vous êtes loin de savoir ce que 2013 vous réserve réellement. Si vous savez que vous ne le savez pas réellement, alors vous abordez ces douze prochains mois avec discernement. Comme disait Lao Tseu, « la plus grande forme de sagesse c’est la conscience de ne pas savoir ».
Emmanuel Mayega
Rédacteur en chef
