Les moyens de paiement électroniques se multiplient dans un contexte économique marqué par la cybercriminalité. Si les dispositifs de sécurité se renforcent jour après jour, ils ne freinent pas les abus. La biométrie semble constituer un rempart efficace. En environnement opérationnel, Natural Security la teste à Angoulême, en synergie avec le Crédit Agricole Charente-Périgord.

Entre le 27 novembre 2012 et le 31 mars 2013, Natural Security est engagée dans une expérience inédite : l’évaluation d’un mode de paiement d’un genre particulier, la biométrie. Cette solution est testée pour le règlement des achats. À cette fin, les consommateurs impliqués dans cette opération n’ont plus à sortir leur carte de crédit. Il suffit de poser un doigt sur un petit lecteur installé dans les magasins mobilisés pour voir l’achat validé. Vingt-huit commerçants équipés d’un terminal de paiement fixe sont retenus pour cette phase pilote. Actionnaire de Natural Security à travers son fonds d’investissement et de recherche Fireca, le Crédit Agricole est également impliqué dans ce test en grandeur nature. Cette implication est effective à travers vingt-quatre de ses salariés testeurs et sa filiale CA Paiement mobilisée dans le pilotage global du projet.

L’une des singularités de cette technologie biométrique par rapport aux dispositifs étrangers est son fonctionnement qui exclut la constitution d’une base de données centralisée. Elle se limite à comparer une empreinte digitale avec celle enregistrée et stockée sur la carte bancaire de l’acheteur. En fait, la solution de Natural Security introduit l’économie d’une identification et accorde la part belle à une authentification forte. Ce qui constitue une rupture technologique par rapport aux autres innovations.

D’ores et déjà, la société prévoit de conduire d’autres expériences de la même nature sur le terrain. Il faudra avant tout procéder à un premier bilan de satisfaction auprès des utilisateurs impliqués dans ce premier projet. En attendant, Natural Security mène une autre expérimentation inédite à Villeneuve-d’Ascq, celle-ci s’appuyant sur la reconnaissance du réseau veineux du doigt. Par ailleurs, cette société travaille également sur le paiement en ligne, un sujet fort brûlant pour les banques, les assurances et plus généralement tous les acteurs du e-commerce. Elle réfléchit également à une carte associant code secret traditionnel et biométrie. Toutes ces expérimentations devraient permettre de mettre au point une meilleure solution de paiement au doigt.

Emmanuel Mayega ©CAPA Conseil

Crédit : FreeDigitalPhoto.net

Amae Martin
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