En dépit d’un tassement global de l’activité, le groupe mutualiste a sensiblement amélioré sa rentabilité au premier semestre 2012, avec un résultat net supérieur à celui réalisé sur l’ensemble de l’année 2011. L’assureur reste néanmoins prudent et évite toute extrapolation pour le second semestre.
Le groupe Macif a clos le premier semestre 2012 sur un bénéfice net de 73,7 M d’euros, contre une perte nette de 44,5 M d’euros au premier semestre 2011. Ce redressement spectaculaire est principalement le fruit des hausses tarifaires appliquées en assurance dommages (auto, habitation). Il est d’autant plus remarquable qu’il est supérieur à celui réalisé sur l’ensemble de l’année 2011 (60,4 M d’euros) et qu’il intervient en dépit d’un tassement global de l’activité.
En effet, bien que le sociétariat ait continué de progresser (+ 0,7 % à un peu plus de 4,8 millions), le groupe a terminé le semestre sur un chiffre d’affaires en repli de 3,3 % à 2,8 Mds d’euros. Un tassement dû pour une large part à l’assurance vie, dont la collecte a chuté de près de 13 % à 991 M d’euros. Malgré tout, le groupe Macif a fait légèrement mieux que le marché qui a reculé de plus de 15 % sur la période. De plus, grâce à la stabilisation du niveau des retraits, le groupe mutualiste a enregistré une collecte nette positive de 116 M d’euros, alors que le marché a terminé le semestre sur une décollecte nette de 4,7 Mds d’euros. Toutefois, bien que positive, la collecte nette du groupe a chuté de plus de 62 % par rapport à celle réalisée au premier semestre 2011 (308 M d’euros).
En revanche, en dépit de la résiliation d’une part significative (- 34 %) du portefeuille de la filiale Macifilia, les cotisations acquises en assurance de dommages ont progressé de 2 % à 1,48 Md d’euros. A la faveur des hausses tarifaires appliquées, les cotisations ont crû de 4,1 % à 325 M d’euros en habitation et de 0,3 % à 940 M d’euros en automobile.
Ce premier semestre est, par ailleurs, marqué par une bonne tenue des assurances de personnes (hors assurance vie). Le pôle Santé/Prévoyance a, en effet, globalement progressé de 3,4 % à périmètre constant. En intégrant la Mutuelle nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales (MNFCT), mutuelle santé consolidée au premier semestre 2012, l’activité de ce pôle a progressé de plus de 8 % à 294 M d’euros, confirmant, si besoin en était, son rôle de relais de croissance.
Malgré la bonne orientation du premier semestre, le groupe reste prudent pour le reste de l’année. « Ce résultat, s’il confirme le redressement tendanciel de la rentabilité technique du groupe, doit être considéré avec prudence, les exercices passés ayant montré que les résultats en année pleine n’étaient pas toujours à l’image de ceux du premier semestre », tempère le groupe dans un communiqué.
Jean-Marc Raby, nommé directeur général du groupe au printemps 2012, présentera un nouveau plan d’actions stratégique à moyen terme d’ici à la fin de l’année.
Mohamed Fadili ©CAPA Conseil
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