Selon les résultats extraits de l’étude conduite par Vanson Bourne auprès de 4 000 dirigeants et décideurs d’entreprises dans 161 pays et 12 métiers, 81 % des dirigeants (85 % dans l’assurance) ont peur des jeunes pousses et seulement 31 % s’allient à elles pour adopter un modèle d’innovation ouvert.
Cette enquête vient confirmer l’hypothèse avancée ces derniers temps par d’autres études à savoir la crainte que les porteurs de risques nourrissent vis-à-vis des jeunes pousses. Pour autant, il faut nuancer cette forte affirmation sachant que certains grands assureurs sont plutôt dans une logique de collaboration avec ces start-up. AXA a carrément mis sur pied une stratégie visant à aller les rencontrer là où ils sont créés, en Chine, par exemple. Allianz, multiplie des hakathon pour engranger des projets originaux issus de ces entreprises.
Au-delà de ces constats, l’enquête montre que selon 58 % des décideurs de l’assurance, leur métier a enregistré des bouleversements au cours des trois dernières années ; 50 % estiment les clients comme des moteurs de l’innovation tandis que 69 % investissent dans une infrastructure technologique. Enfin, côté maturité digitale, les télécoms occupent la première place, l’assurance se situant loin derrière, au dixième rang. Selon Sébastien verger, Sales Developent manager et Denis Montillet, marketing manager Infrastructure Solution Group France chez Dell EMC, « pour réussir à l’ère digitale, il faut répondre à certaines exigences. Sans cela, il devient difficile de trouver sa place sur un marché extrêmement concurrentiel. D’ici peu, le développement des logiciels sera au cœur de l’expertise de la grande majorité des entreprises. Une large part de ces entreprises seront récentes, et les autres – celles qui n’ont pas écrit une ligne de code depuis 20 ans – n’auront d’autre choix que de les imiter. Les dirigeants sont de plus en plus nombreux à le percevoir, et c’est pourquoi ils craignent la concurrence des start-up digitales. Mais la peur n’évite pas le danger, c’est pourquoi la transformation digitale devient une question de survie. »
