Allianz Trade vient de publier une étude récençant, selon elle, les sujets économiques chauds du moment. Au menu trois éléments saillants sont à retenir de cette étude.

Selon Allianz Trade, bien que les conditions de financement mondiales se soient détendues en 2023, certains marchés émergents restent confrontés à de graves risques de change en raison de déséquilibres persistants des balances de paiements. L’Argentine, l’Égypte, le Kenya, le Nigeria, le Pakistan, la Tunisie et la Turquie figurent sur notre liste de pays à surveiller pour une dépréciation ou une dévaluation significative de leur monnaie en 2024. La semaine dernière, le Nigeria est devenu le premier pays de l’année à connaître un dérapage de sa monnaie. L’affaiblissement des monnaies augmente les risques de défaillance souveraine dans les pays où la dette publique libellée en devises étrangères est élevée.

Relativement aux stocks des entreprises, on note une chute des stocks. Après la pandémie, les entreprises ont constitué des stocks importants pour faire face à la demande refoulée et atténuer les risques liés à la chaîne d’approvisionnement. En conséquence, tous les secteurs industriels (à l’exception de l’énergie) d’Europe occidentale ont enregistré une hausse des niveaux de stocks par rapport aux ventes (22,6 % en moyenne pour 2023, soit près de 4 points de pourcentage de plus qu’en 2019). Mais comme la demande diminue, les stocks ont commencé à peser sur les finances et le pouvoir de fixation des prix. Les stocks réduisent la croissance de -0,8pp au Royaume-Uni, -0,4pp aux États-Unis et -0,3pp en France en 2023.

Enfin, Allianz Trade relève un nouvel objectif climatique pour l’UE comme sujet déterminant sur ce point, le nouvel objectif climatique de l’UE : 90 % d’émissions en moins d’ici à 2040. Les dommages liés au climat ont déjà coûté à l’Europe 170 milliards d’euros en cinq ans. La nouvelle stratégie de la Commission européenne comprend des objectifs importants en matière de réduction des émissions de carbone, visant à neutraliser jusqu’à 280 millions de tonnes de CO2 par an d’ici à 2040. L’efficacité et l’extensibilité des technologies de capture et d’élimination du carbone sont toutefois discutables, et la nouvelle stratégie ne prévoit pas d’éliminer progressivement les combustibles fossiles pour donner de la crédibilité aux objectifs de réduction des émissions.

 

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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