Selon une enquête de l’éditeur Sage, « en moyenne, une entreprise européenne sur deux ne connaît pas la date butoir de mise en conformité à la norme SEPA (Single Euro Payment Area).
Conduite par Vanson Bourne, pour le compte de SAGE, l’enquête relative à l’état d’avancement de la prise en compte de SEPA dans les entreprises européenne met en avant différents constats. Ainsi, la moitié des sociétés européennes de 100 à 500 salariés ne possèdent pas de stratégie de mise en conformité. 74 % d’entre elles pensent, toutefois, être aptes à gérer les paiements conformes à cette réglementation d’ici à l’été prochain. En fait, la période transitoire supplémentaire de six mois accordée par la Commission européenne semble arrivée à point nommé.
Plus généralement, cette enquête montre qu’en moyenne, une entreprise européenne sur deux ne connaît pas la date butoir de mise en conformité à la norme SEPA, le nouveau système de virements et de prélèvements de l’Union Européenne. Dans le détail, 24 % des entreprises françaises, 76 % des structures polonaises et 55 % des sociétés britanniques n’ont pas été capables de confirmer cette date.
D’autre part, l’étude de Sage révèle une impréparation à la loi incluant la gestion des prélèvements et des données. Face à une date butoir initiale imminente, seulement 15 % des entreprises sont capables de gérer les paiements SEPA. À l’heure actuelle, 49 % du panel constitué n’ont pas instauré de stratégie de conformité SEPA complète, alors même que 81 % d’entre elles ont désigné un responsable de la migration vers cette norme.
Par ailleurs, pour SAGE, le plus préoccupant est ailleurs : les entreprises ne semblent pas prendre conscience des impacts liés au SEPA. Pour 29 %, la principale conséquence de la non-conformité au système SEPA est un allongement du processus de paiement. 41 % pensent que le système SEPA impactera majoritairement leurs créanciers là où autant estiment que la norme SEPA simplifiera leur capacité à effectuer des paiements.
Quels risques en cas de non-conformité à ce système ? Le Royaume-Uni est le marché où l’inquiétude est la plus grande vis-à-vis des conséquences juridiques ; outre-Rhin, les entreprises sont davantage préoccupées par les éventuelles difficultés de communication avec leurs clients. Sur la Péninsule ibérique, l’on se soucie davantage de l’interruption des activités suite au passage à ce nouveau système SEPA.
Comment expliquer le retard engrangé ? 40 % des entreprises interrogées invoquent le manque d’informations là où un quart environ accuse la confusion qui règne autour de la législation.
Méthodologie:
Cette enquête a été réalisée entre le 2 et le 15 janvier 2014, par Vanson Bourne, qui a interrogé les collaborateurs du service financier de 600 entreprises (de 100 et 500 salariés) du secteur privé, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Pologne et en Belgique. Ces entretiens ont été menés en ligne ou par téléphone.