Après les achats hors assurance, les systèmes d’information et la réassurance, les mutuelles Macif, MAIF et Matmut, réunies au sein de la Sgam Sferen, franchissent une étape supplémentaire dans leur coopération en s’attaquant au marché de la réparation automobile.
Les trois mutuelles s’apprêtent à concrétiser en 2013 leur grand projet de constituer un réseau commun de réparateurs agréés automobiles, annoncé au début de 2012. La phase de mise en œuvre de ce projet a démarré avec la résiliation – avec un préavis d’un an – des conventions d’agrément qui lient les mutuelles à leurs réseaux respectifs.
L’initiative des trois mutuelles, qui a été présentée la semaine dernière au Conseil national des professions de l’automobile (CNPA), n’est pas la première du genre. Déjà en janvier 2011, Pacifica, Sogessur, Generali France, Aviva et Thélem Assurances avaient entamé une démarche identique en créant le GIE Karéo.
Jusqu’à présent, la Macif et la Matmut avaient des pratiques commerciales différentes en matière de réparation automobile. La première proposait des taux horaires et des remises globales parmi les plus basses du marché, tandis que la seconde était bien notée par son réseau de réparateurs agréés, notamment pour ses remises globales. Avec les futures conventions d’agrément, les trois mutuelles pourraient définir des critères économiques identiques, tant en ce qui concerne les taux horaires et ceux de remise que les niveaux de remboursement des prestations.
Sferen va également procéder à une sélection de ses réseaux de vitrage. Lors de l’annonce du projet en janvier 2012, un porte-parole de la Sgam indiquait que « dans le domaine des bris de glace, la priorité est de garantir à la fois la maîtrise des coûts, qui ont fortement augmenté ces dernières années, et la qualité de service aux sociétaires ». Là aussi, le futur réseau commun pourrait s’inspirer du cahier des charges imposé par Karéo à ses réparateurs : outre la mise à disposition d’un véhicule de remplacement et le lavage des véhicules, les réparateurs doivent être en mesure de réparer un pare-brise.
Le futur réseau commun devrait compter entre 3 500 et 4 000 réparateurs, dont une part importante sera constituée des réparateurs actuels, répartis de façon à assurer un meilleur maillage géographique. Avec sa mise en place, les trois mutuelles comptent réaliser jusqu’à 50 M d’euros d’économies par an dans le domaine de la réparation automobile. En 2011, les membres de Sferen représentaient, en effet, plus de 12,5 millions de véhicules assurés et une part de marché de 23 % en assurance automobile.
Mohamed Fadili ©CAPA Conseil
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