A travers cette enquête réalisée par Opinion Way, le groupe de protection sociale veut renforcer son dispositif d’observation de la santé en entreprise. Une photographie annuelle qui lui permettra de développer des solutions personnalisées visant à favoriser le bien-être des dirigeants de TPE/PME.
D’entrée de jeu, Guillaume Sarkozy, Délégué général du groupe, déclare à propos de ce baromètre : « les enjeux de santé et de bien-être du dirigeant impactent l’équilibre économique et la performance d’une entreprise, surtout de petite taille. Le sujet est rarement abordé. Peu de données sont disponibles sur ce thème, alors même que les TPE/PME génèrent une grande part de la richesse nationale et sont aujourd’hui les principaux pourvoyeurs d’emplois avec 7 millions de salariés. Comprendre la santé des dirigeants de TPE/PME est donc une démarche nécessaire pour avoir une vision globale de la santé en entreprise ».
Réalisé par Opinion Way, ce baromètre révèle un regard très positif que les dirigeants portent sur leur santé : 79 % des personnes interrogées estiment être en bonne ou en très bonne santé. Autre enseignement, le lien entre les problèmes rencontrés par l’entreprise et l’état de santé perçu des dirigeants. D’autre part, les dirigeants ayant participé pendant 4 ans aux travaux menés conjointement par Malakoff Médéric et Amarok* déclarent avoir modifié le regard qu’ils portent sur leur propre santé (65 %), et celui qu’ils portent sur celle de leurs salariés (40 %).
En outre, 61,5 % de ces dirigeants déclarent même avoir modifié leurs comportements. Pour autant, ce regard positif sur la santé tend à occulter les risques. Ainsi globalement, les dirigeants de TPE/PME se déclarent en meilleure santé que les salariés : 79 % d’entre eux jugent bon, voire très bon, leur état de santé général, contre 69 % des salariés. Ce sentiment positif concerne tant la santé physique des dirigeants (78 %) que leur santé mentale (80 %). Une perception en cohérence avec l’attention que les dirigeants affirment porter à leur santé et à leur hygiène de vie. 76 % pensent « faire ce qu’il faut pour avoir un mode de vie sain et entretenir leur santé. »
Les dirigeants se disent très préoccupés par leur équilibre alimentaire (84 % vs 64 % pour les salariés) et déclarent pratiquer une activité sportive légère au moins une fois par semaine (64 %), tout comme les salariés. Autre signe apparent de bonne santé : 7 % déclarent avoir été arrêtés par leur médecin au cours des 12 derniers mois, contre 32 % des salariés.
Cela dit, parmi les 76 % qui déclarent « faire ce qu’il faut pour avoir un mode de vie sain », 39 % sont en surpoids et obèses, 23 % sont fumeurs, 14 % consomment quotidiennement de l’alcool. Et le faible taux d’arrêts maladie est en partie dû au fait que les dirigeants ont du mal à décrocher ou à accepter d’être arrêtés. Ainsi, 70 % d’entre eux estiment ne pas pouvoir s’arrêter même si leur médecin le leur prescrit. Du reste, le niveau de stress et le sentiment d’isolement ressenti par les dirigeants sont des données à prendre en compte dans l’évaluation de leur état de santé : 74 % d’entre eux décrivent leurs journées comme « stressantes », et 31 % se sentent plutôt « isolés » dans leur fonction de dirigeant. Seuls 38 % d’entre eux se sentent capables de travailler au même rythme dans 10 ans.
*L’observatoire Amarok est une association loi 1901 qui étudie la santé physique et mentale des Travailleurs non-salariés (TNS). Il a été créé en 2009 par Olivier Torrès, Professeur à l’Université de Montpellier et à Montpellier Business School, et spécialiste des PME.
Méthodologie
Cette étude réalisée par Opinion Way, en janvier 2015, auprès d’un échantillon de 1 502 dirigeants d’entreprises de 0 à 249 salariés.
