Selon une étude de Trend Micro, 86 % des grandes entreprises françaises encouragent l’utilisation de ces objets connectés que l’on porte sur soi.

Conduite par le cabinet Vanson Bourne, cette étude met en avant la perception que les entreprises ont des risques inhérents à l’utilisation de ces innovations sur le lieu de travail et les solutions envisagées.

Premier enseignement, plus de 90 % des Français ramèneraient des wearable devices sur leur lieu de travail. Une tendance qui est attendue à la hausse. Et elle devrait se renforcer dans les douze prochains mois, selon les 2/3 des responsables informatiques.

Quel est le comportement des entreprises par rapport à ces innovations ? Selon cette enquête, les entreprises y adhèrent massivement sachant que 86 % les encouragent. Et pour cause, ces programmes auraient principalement vocation à augmenter le bien-être au travail selon 54 % des répondants. Et à améliorer la productivité des collaborateurs (51 %). Plus de la moitié est également mise en place à la demande des assureurs (52 %).

Quid des équipements déployés ? Les premiers concernés sont les trackers d’activités (bracelets Fitbit ou Nike+ FuelBand), et les montres connectées. En revanche, l’étude indique que les lunettes connectées, telles que les Google Glass, semblent beaucoup moins attractives, avec seulement 35 % des organisations intéressées. Au vu de leur prix, un tel résultat ne semble pas étonnant. A cela il faut ajouter le sort de ces lunettes qui semble pour l’heure brumeux, du côté du plus grand moteur de recherche.

Si ces composants sont plébiscités, 99 % des responsables informatiques interrogés considèrent l’utilisation de wearable devices comme source de risques pour l’entreprise. Dans cette logique, l’accès aux réseaux sociaux et aux boîtes mails personnelles, application la plus courante des wearable devices, est vue par deux tiers des répondants comme la plus risquée pour la sécurité des données de l’entreprise.

Par ailleurs, selon cette enquête, « près d’un quart des responsables informatiques interrogés admettent que leur entreprise a déjà été victime d’une faille de sécurité provenant d’un équipement mobile personnel, avec des conséquences alarmantes. En effet, dans la majorité des cas, des informations clients ont été accessibles (71 %) et des données confidentielles perdues (67 %) ! Des chiffres qui ne tiennent pas compte des incidents passés inaperçus. »

Quelle est la problématique de sécurité identifiée en la matière ? Elles s’étend du manque de formation des utilisateurs, qui ne comprennent pas qu’un objet connecté puisse être infecté depuis leur ordinateur ou smartphone personnel, à sa synchronisation automatique avec les données de l’entreprises et la faiblesse de son niveau de sécurité, qui en fait une porte d’entrée largement ouverte, sont également évoqués.

Enfin, malgré ces constats, « moins de la moitié des responsables informatiques (47 %) s’inquiètent d’une éventuelle multiplication des wearable devices sur le lieu de travail. Le BYOD étant déjà passé par là, 97 % des entreprises ont en effet déjà mis en place des dispositifs pour assurer la sécurité des données de l’entreprise sur les équipements mobiles personnels. Les sandbox, code d’accès et l’effacement ou blocage à distance sont les mécanismes les plus utilisés. En moyenne, les entreprises françaises dépensent déjà plus de 6 000 euros par mois pour assurer le chiffrement de leurs données et prévenir les fuites de données ».

Méthodologie

Cette étude a été menée par le cabinet Vanson Bourne en novembre 2014 auprès de 800 responsables informatiques dans le monde, dont 100 personnes en France, au sein d’entreprises de plus de 500 personnes.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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