Le cru 2013 de l’épargne salariale est plutôt de bonne facture. Son encours a dépassé la barre symbolique des 100 milliards d’euros pour l’année 2013, en augmentation de 10 % par rapport à 2012.
L’enquête de l’Association française de la gestion financière vient révéler la bonne santé de l’épargne salariale au cours de l’année 2013. Selon cet organisme, les encours de ce placement on franchi le cap fatidique des 100 milliards d’euros, en progression de 10 % par rapport à l’année 2012. En fait, l’encours global de l’épargne salariale s’est stabilisée à 104, 4 Mds€.
Comment expliquer une telle santé de fer ? La réponse est à chercher notamment du côté des marchés boursiers, qui affichent également des performances profitables. L’encours enregistré se répartit entre deux catégories : d’un côté, les fonds d’actionnariat salarié, à concurrence de 42,5 milliards d’euros, soit 41 % du total ; de l’autre, les fonds diversifiés, à hauteur de 61,9 milliards d’euros, soit le différentiel, à savoir 59 %. Quid du nombre d’entreprises équipées ? Il évolue également à la hausse. Illustration de cette embellie, près de 280 000, y ont souscrit, soit une hausse de 4 % sur l’année 2013. Quant aux porteurs de comptes d’épargne salariale, ils sont plus de 11 millions, volume sensiblement stable.
Par ailleurs, les données de l’Association française de la gestion financière montrent que la mesure de déblocage exceptionnel du second semestre 2013 a eu pour corollaire un solde négatif de souscriptions nettes sur l’ensemble de l’année : – 2,9 milliards d’euros, à comparer avec les + 500 millions d’euros, solde de 2012.
Enfin, les deux principaux cas de déblocage anticipé ont la peau dure. Il s’agit de la cessation du contrat de travail, avec un montant moyen débloqué de 4 851 € pour près de 310 000 salariés, et l’achat de la résidence principale, qui a concerné près de 141 0000 foyers. Cet apport leur permet de financer leur projet à concurrence de 11 055 € en moyenne. En fait, dans un contexte économique marqué par la crise et les incertitudes fiscales, les Français ont été obligés de recourir à leur épargne.
