Avec Uber, nous sommes entrés dans une nouvelle ère : celle du paiement sans douleur. Pour ceux qui ont eu l’occasion de s’y essayer, ils savent très bien que le consommateur ne s’embarrasse plus de sortir un moyen de paiement pour conclure l’acte de vente. Elle est non seulement dématérialisée, mais elle est opérée à l’insu du client mais en toute transparence pour lui. Beaucoup d’entreprises sont tentées par ce modèle apparemment simpliste et anodin mais qui pourtant fait intervenir différents corps de technologies avec à l’arrivé, un parcours client sans couture pour les consommateurs qui semblent apprécier.

Pourtant ce modèle remet en question la place régalienne de la banque à qui jusqu’ici revenait de droit, et quel droit ! la fonction de paiement. Désormais, elle est presque « tombée en désuétude » et à la faveur de la nouvelle réglementation, tout acteur s’il a des moyens peut se proclamer acteur de paiement ! il n’en fallait pas beaucoup pour ouvrir les vannes du marché et observer la concurrence des Fintech sur ce terrain. Du coup, voilà mise sur le marché, l’une des attributions reines des banques. Sans douleur.

A l’heure du sans douleur, ayant lourdement accepté de transiger sur cette fonction, les banques aurais-t-elle ouvert la boîte de pandore ? il semble que oui. L’exclusivité de battre de la monnaie n’échoit plus exclusivement aux Banques Centrales. Désormais, tout quidam qui le souhaite peut lancer sa propre monnaie.

L’exemple des crypto-monnaies semble éloquent à ce propos.

En fait, nous vivons une civilisation où l’anesthésie locale semble se généraliser dans tous les domaines. Les femmes accouchent sans douleur, les consommateurs paient sans s’angoisser, nous travaillons sans accepter la souffrance. Cette nouvelle ère semble marquer celle d’un Capharnaüm, qui va dépasser le cadre de l’économie : à côté du risque de financement du terrorisme que sous-tend le recours à la blockchain, la volatilité des marchés financiers portée par un monde sans douleur qui s’autorégule devient aigu et fragilise les plus fragiles. Il est difficile désormais de lire un monde où tous les repères semblent brouillés. De toute façon, pas la pine de chercher à lire sinon, on retomberait dans un monde avec douleur. Ce serait franchement bête.

 

Avec Uber, nous sommes entrés dans une nouvelle ère : celle du paiement sans douleur. Pour ceux qui ont eu l’occasion de s’y essayer, ils savent très bien que le consommateur ne s’embarrasse plus de sortir un moyen de paiement pour conclure l’acte de vente. Elle est non seulement dématérialisée, mais elle est opérée à l’insu du client mais en toute transparence pour lui. Beaucoup d’entreprises sont tentées par ce modèle apparemment simpliste et anodin mais qui pourtant fait intervenir différents corps de technologies avec à l’arrivé, un parcours client sans couture pour les consommateurs qui semblent apprécier.

Pourtant ce modèle remet en question la place régalienne de la banque à qui jusqu’ici revenait de droit, et quel droit ! la fonction de paiement. Désormais, elle est presque « tombée en désuétude » et à la faveur de la nouvelle réglementation, tout acteur s’il a des moyens peut se proclamer acteur de paiement ! il n’en fallait pas beaucoup pour ouvrir les vannes du marché et observer la concurrence des Fintech sur ce terrain. Du coup, voilà mise sur le marché, l’une des attributions reines des banques. Sans douleur.

A l’heure du sans douleur, ayant lourdement accepté de transiger sur cette fonction, les banques aurais-t-elle ouvert la boîte de pandore ? il semble que oui. L’exclusivité de battre de la monnaie n’échoit plus exclusivement aux Banques Centrales. Désormais, tout quidam qui le souhaite peut lancer sa propre monnaie.

L’exemple des crypto-monnaies semble éloquent à ce propos.

En fait, nous vivons une civilisation où l’anesthésie locale semble se généraliser dans tous les domaines. Les femmes accouchent sans douleur, les consommateurs paient sans s’angoisser, nous travaillons sans accepter la souffrance. Cette nouvelle ère semble marquer celle d’un Capharnaüm, qui va dépasser le cadre de l’économie : à côté du risque de financement du terrorisme que sous-tend le recours à la blockchain, la volatilité des marchés financiers portée par un monde sans douleur qui s’autorégule devient aigu et fragilise les plus fragiles. Il est difficile désormais de lire un monde où tous les repères semblent brouillés. De toute façon, pas la pine de chercher à lire sinon, on retomberait dans un monde avec douleur. Ce serait franchement bête.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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