Vaste problématique à laquelle sont confrontées les directions des entreprises engagées dans la transformation numérique. Certaines semblent avoir trouvé la formule magique.
Digital. Sept lettres qui fascinent, lassent parfois mais restent incontournables. Comment ne pas perdre de nouveaux clients ? Kofax vous conseillera de mettre à contribution le digital. Quid de l’alignement aux différentes attentes des consommateurs ? Compuware vous proposera de vous servir de votre mainframe comme rampe de lancement de votre stratégie de transformation digitale. La cause des entreprises est donc entendue : le digital devient la solution à toutes les difficultés auxquelles elles sont confrontée. A l’instar de la construction européenne, devenue la solution à tous les problèmes du Vieux continent, le digital est censé redynamiser le marché, créer la croissance, ouvrir de nouveaux marchés. Si la fabrique de l’avenir de l’Europe apparaît comme un miroir aux alouettes entre les mains de certains politiques européens, le digital se veut plus plausible dans sa capacité à renouveler le marché. Il donne du grain à moudre aux start-up, transforme le parcours client des banques et des assurances. En revanche, il est un point sur lequel il pose souvent problème : son appropriation par une grande partie des ressources humaines.
Si les Digital natives y adhèrent facilement, ce n’est pas toujours le cas pour les autres couches de l’entreprise. Fracture numérique ? Un véritable risque si rien n’est fait pour y remédier. Ce d’autant que des bataillons de salariés ne comprennent pas forcément les tenants et aboutissants de cette problématique du digital. Comment les embarquer dans une telle aventure qui constitue un éternel recommencement ? Là est l’un des enjeux sous-jacents aux projets d’innovation digitale : impliquer les équipes. Les sensibiliser. Bref faire d’eux les artisans de la digitalisation du groupe. Comment ?
Pour certains, rien de tel que les inciter à participer à la vie de l’entreprise en utilisant les réseaux sociaux, c’est la thèse de Julien Carlier, CEO de social Dynamite. Une thèse qui semble trouver écho au sein de différentes banques. Celles-ci font appel à la créativité des équipes internes en lançant des concours d’innovations digitales. BPCE a recours à cette stratégie. Une stratégie qui mobilise autour d’un sujet fédérateur. Natixis Assurances a ainsi été primée pour une application développée en interne. BNP Paribas renouvelle le genre à travers ses Prix de l’Innovation.
En travaillant autour d’un projet digital, chaque équipe planche sur un thème devenu la clé de voûte du développement de chaque entreprise. Faisant d’une salve plus d’un coup, elle propose une application nouvelle au service de l’entreprise tout en investissant sur un thème mobilisateur. De ce point de vue, le lancement de vastes programmes de formation reste, certes incontournable ; mais la culture autour d’un nouveau paradigme ne s’apprend pas forcément dans le cadre d’un cours de formation. Le salarié s’y adapte souvent, sans même s’en rendre compte. Et beaucoup reste dans ses pratiques, quand il a tout oublié. De la culture, vous dis-je !
