Une telle opération sera bientôt en tests dans quatre territoires de santé.
La procédure de création automatique du Dossier médical personnel (DMP) sera testée sur le terrain, sous la houlette de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts), selon notre confrère TIC Santé.com. Une opération qui démarrera en avril 2016. Quant au déploiement national, il est prévu fin 2016. C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué Yvon Merlière, directeur du projet DMP à la Cnamts, vendredi dernier, lors du sixième Carrefour de la télésanté.
Dans le cadre de sa présentation, il a rappelé que le DMP ne sera plus personnel mais partagé. Et son pilotage sera confié à la Cnamts ; il quittera donc le giron de l’Agence des systèmes d’information partagés de santé (Asip santé), comme le prévoit le projet de loi de santé. Une opération qui ne devrait pas avoir lieu avant mars 2016, selon lui. Ce qui n’empêche pas d’avancer pour comprendre les raisons de l’échec du projet.
Ce changement sera initié dans quatre territoires de santé de deux régions. Comment éviter “la situation actuelle où 45 % des dossiers sont vides” ? L’Assurance maladie alimentera les dossiers directement avec l’historique des remboursements (médicaments remboursés, séjours hospitaliers et les actes techniques effectués). Ce qui leur donnera “un contenu médical”.
D’autre part, l’Assurance maladie obligatoire entend également l’orienter à l’utilisation de données structurées pour permettre aux médecins d’accéder aux bases de données internationales de connaissance sur les pathologies et les médicaments, et aux patients partant à l’étranger de faciliter l’accès aux professionnels de santé locaux à leurs données médicales.
Qu’en est-il des fournisseurs de SIH que ces changements vont impacter ? L’Assurance maladie prévoit de définir des “évolutions éditeurs” pour améliorer l’intégration du DMP dans les logiciels métiers.
Enfin l’Assurance maladie n’hébergera pas le DMP. Une procédure d’habilitation pour l’hébergement des données médicales a été définie par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).