Le projet de loi sur la consommation prévoit de nouvelles dispositions en matière d’assurance de prêts immobiliers. Est-ce le début d’une nouvelle ère de concurrence parfaite entre banques et assurances sur ce terrain ?
Le texte de loi sur la consommation actuellement en discussion à l’Assemblée nationale devrait introduire de nouvelles dispositions notamment en matière d’assurance de prêts immobiliers. C’est ainsi que les emprunteurs pourraient bénéficier d’un délai de réflexion d’un an pour choisir définitivement leur garanties. En fait, pendant une période de 12 mois, ils auraient le pouvoir de sélectionner un nouveau contrat d’assurance de
prêt par rapport à celui initialement souscrit.
Sur le terrain, des réactions ne se sont pas fait attendre. Du côté du groupe Macif, l’on se du libre choix apporté au consommateur sur l’assurance emprunteur. A l’instar d’autres porteurs de risques, l’assureur niortais est présent sur ce segment que l’on disait porteur pour les acteurs de l’assurance depuis l’entrée en vigueur de la loi Largarde en septembre 2010. Cette innovation réglementaire signifiait pour le marché une grande ouverture, une concurrence plus nourrie et, à l’arrivée, des tarifs mieux négociés par les consommateurs, du fait de la concurrence. Il n’en est rien. La Loi Hamon pourrait-elle changer le cours de ce marché ? En tous cas, pour Catherine Touvrey,
directrice générale déléguée du groupe Macif, « cette ouverture du marché de l’assurance des prêts immobiliers est une
excellente nouvelle pour la défense du pouvoir d’achat des français en général et de nos sociétaires en particulier ». Cette perspective interpelle également d’autres professionnels. Selon Hervé Hatt, président de meilleurtaux.com « la proposition de laisser un délai de un an, à partir de la signature d’un prêt immobilier, pour choisir son assurance emprunteur peut aller dans le bon sens… Acheter un bien immobilier entraine un certain nombre de démarches à effectuer en peu de temps et la priorité est souvent donnée à la recherche et la négociation du meilleur taux de crédit. Tout délai supplémentaire pourrait permettre aux emprunteurs d’avoir davantage de temps pour mettre en concurrence les offres, comparer les garanties et mieux choisir leur assurance de prêt ».