Le numérique est arrivé. Et s’impose désormais à toute banque traditionnelle voir société d’assurance du même acabit. Tant ces structures sont challengées par les nouveaux entrants, qui introduisent des paris inédits pour résister. Fabrice Haccoun, CEO de Livingston, qui accompagne ces structures dans leur résilience face aux coups de boutoirs commerciaux répétés des fintech et autre insurtech, estime qu’elles « doivent transformer leur organisation avant de lancer tout chantier digital. Une étape fondamentale, préalable par exemple à une automatisation de processus (RPA) couplée à la prise en compte de la messagerie instantanée. Donc en vue de faire face aux exigences du marché, il faudrait commencer par revoir l’organisation de l’entreprise considérée, remettre en cause les architectures techniques, puis après seulement, initier la transformation numérique à proprement parlé», conseille le CEO de Livingston.
Concrètement, il semble plus efficace de lancer un chantier digital après avoir refondu techniquement les architectures et revu l’urbanisation des systèmes d’informations en fonction des objectifs visés : cela a le mérite de s’appesantir sur la problématique, ô combien dramatique, des données que l’on pourra réorganiser autour d’un Data Lake, voire d’un entrepôt de données (data warehouse), ce qui permet ensuite d’asseoir une gestion efficace de cet or digital qu’est la donnée (un plus aux yeux des clients et de l’autorité de contrôle). Dans ce jeu, selon l’observation de Fabrice Haccoun, « les assurances semblent s’en sortir mieux que les banques, tant les métiers des premiers s’adaptent davantage à la transformation. Et le traitement distribué et en temps réel des données, nouveau paradigme fonctionnels qu’imposent les fintech et les insurtech, s’accommodent de cette logique qui se généralise chez les assureurs et moins chez les banques traditionnelles. Elle constitue pourtant un pari face à l’enjeu du meilleur service client que doivent proposer aujourd’hui tous les acteurs de la finance, quel que soit leur métier.
Moralité, comme dit la vox populi, « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». En l’espèce, ce n’est rien d’autre que démarrer la transformation par une réorganisation architecturale : une manière de remettre en selle des outils comme Modelio.