Où l’on découvre à travers cette enquête du leader de logiciels bancaires que l’ouverture de comptes personnels en ligne devient un phénomène omniprésent dans le monde. De ce point de vue, en effet plus des trois quarts des comptes personnels peuvent maintenant être ouverts en ligne. Autres enseignement, la prégnance du mobile avec 50% des comptes de tous types disponibles sur des appareils mobiles. Il y a deux ans, l’accessibilité des offres bancaires sur mobiles représentait à peine la moitié des services disponibles sur ordinateurs. Enfin ; la résolution de l’omnicanal reste un défi pour la plupart des banques, du fait de la lenteur de la mise en œuvre de la fonction « sauvegarder et reprendre ». Seulement 28% d’entre elles proposent cette composante clé, mais complexe, apportant une véritable expérience omnicanal.

L’enquête annuelle, quatrième du genre, compare les capacités d’ouverture de compte en ligne de 60 grandes et moyennes banques représentatives en Amérique du Nord, en Europe et en Australie, en examinant à la fois l’étendue des offres et la qualité du parcours client.

Pour la quatrième année consécutive, le rapport inclut sa propre « matrice de maturité des ventes digitales ». En examinant les points clés du processus d’ouverture des comptes dans chaque banque, la matrice fait apparaître celles qui ont pris du retard dans la mise en œuvre de leurs ventes numériques, celles qui ont donné la priorité à leur accessibilité digitale et  celles qui ont atteint la «terre promise digitale ». La matrice est le seul outil de ce type permettant de mesurer à la fois la qualité et la quantité des offres digitales des banques.

Cette année, la majorité des banques ont réalisé des progrès considérables dans la disponibilité de leurs produits en ligne. De ce point de vue, 65% des grandes banques ont atteint la ‘Terre Promise Digitale ’. C’est un changement important par rapport à 2017, où la majorité des banques étaient encore classées dans la catégorie des « traditionnelles » ou des « sous productives ». Il convient de noter la grande différence en termes de disponibilité digitale entre les produits destinés aux particuliers et les offres bancaires pour les entreprises et pour la gestion de patrimoine. Pour la première fois depuis le début de l’étude, les plus grandes banques américaines occupent désormais la première place mondiale en matière de ventes digitales pour les services bancaires aux particuliers, surpassant le leader australien. L’enquête souligne les progrès rapides réalisés par les plus grandes banques américaines, leurs investissements sur le long terme en matière digitale commençant à porter leurs fruits, après plusieurs années de retard. Elle illustre également l’impact concurrentiel de ces investissements conséquents.

Cette année, l’étude apporte une nouveauté : l’indice Mid-Market. Celui-ci met l’accent sur les différences notoires entre les grandes, petites et moyennes entreprises du secteur bancaire. Ainsi, le rapport montre un écart entre les fonctionnalités mobiles des banques moyennes par rapport à celles des grandes et petites banques qui les dépassent de 500%. Les banques de taille moyenne (environ 75 milliards de dollars d’actifs) se trouvent dans une situation précaire en ce qui concerne les ventes digitales. De nombreuses banques situées sur ce marché offrent une gamme de produits plus complexe que leurs concurrents plus petits, et ne disposent pas des ressources financières et informatiques des grands établissements pour innover et se développer.

Commentant ces résultats, Derek Corcoran, CEO de Temenos, analyse : « globalement, les établissements bancaires qui ont investi, il y a 3 à 5 ans dans des projets de transformation numérique, commencent à voir les fruits de leurs efforts en termes de capacités digitales. Etant donné que les banques ne se soucient principalement que de répondre aux exigences des ouvertures de comptes en ligne personnels, il leur reste encore beaucoup de possibilités d’implémenter des fonctionnalités avancées, ainsi que de proposer des services en ligne aux entreprises, et pour la gestion de patrimoine. C’est la raison pour laquelle un partenariat avec un fournisseur de technologie tel que Temenos peut vraiment faire la différence : notre stratégie gagnante combinant des fonctionnalités packagées et la technologie cloud la plus avancée, permet aux établissements financiers d’accéder à « La Terre Promise Digitale », quelle que soit leur taille.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

Twitter LinkedIn Google+

Newsletter

Vous n'avez pas le temps suivre l'actualité ? Découvrez nos newsletters gratuites, quotidiennes ou hebdomadaires.

Inscription Newsletter


Le Mensuel

Chaque mois, un regard éclairé et sans concession sur l'actualité de l'Assurance, de la Banque et des Services Financiers.

Découvrir le magazine