Si le groupe bancaire français vient de dévoiler de bons résultats pour l’année 2014, son plan de développement 2016 pourrait être remis en cause du fait du net ralentissement de ses activités en Russie et d’un environnement économique moins favorable.
Sur l’année 2014, le résultat net de Société Générale est en hausse de 31,7 % à 2,7 milliards d’euros, pour un produit net bancaire en progression de 5 % à 23,5 milliards d’euros. Pourtant, cette hausse ne pourrait pas suffire pour conforter son plan stratégique 2016. On le sait, la visée de ce dernier est claire : capitaliser sur le développement accéléré de la banque dans les pays de l’Est, en vue d’amortir le ralentissement de l’économie de ce côté-ci de l’ancien rideau de fer. Or entre-temps, la crise ukrainienne est venue fragiliser la donne. Néanmoins, le groupe a confirmé sa volonté de poursuivre ce plan « de manière déterminée et disciplinée ».
Déjà, en 2014, la Société Générale perdait 538 millions d’euros en Russie là où un an auparavant, elle avait réalisé un bénéficie de 128 millions d’euros. Une perte qui apparaît après intégration de la dépréciation de l’écart d’acquisition des activités russes réalisée au premier trimestre pour un montant de 525 millions d’euros.
Quoi qu’il en soit, au quatrième trimestre 2014, le groupe a réalisé un bénéfice net de 511 millions d’euros, en dessous des attentes du consensus d’analystes qui tablait sur 753 millions.
Enfin, Société Générale reste sous la menace d’une enquête sur ses paiements en dollars. Dans cette logique, elle a déclaré avoir augmenté de 200 millions d’euros le montant de ses provisions au quatrième trimestre, ce qui porte à 1,1 milliard le montant total mis de côté pour faire face aux risques juridiques.