L’éditeur de logiciels et services de gestion d’investissements pour le secteur financier présente les résultats d’une enquête réalisée au cours d’un récent séminaire en ligne mené aux Etats-Unis et intitulé « Investment decisions based on incomplete data ? Where is your IBOR ? »

Cette étude conduite auprès de différents décideurs parmi lesquels figurent 136 responsables buy-side issus de 79 sociétés de gestion d’actifs apporte plusieurs enseignements sur l’IBOR (Tenue de position consolidée). Ce dernier est de plus en plus pertinent pour le front-office puisque 60 % des répondants indiquent que ce sont principalement les gestionnaires de portefeuille et les traders qui en récoltent les avantages. D’autre part, pour 94 % des personnes interrogées, « il est important que les dirigeants de l’entreprise mesurent tout l’intérêt de l’IBOR pour obtenir une vue intraday des opérations de trading et de gestion de portefeuille ». Par ailleurs, plus de 9 personnes sur 10 (95 %) de répondants reconnaissent l’importance d’avoir accès à la demande aux calculs de portefeuille pour l’ensemble des classes d’actifs mais pour autant, ils ne sont que 46 % à déclarer être en mesure de produire un aperçu instantané des positions intraday. Et 63 % admettent que le front, le middle et le back-office ne partagent pas un même ensemble de données de position en temps réel. 58 % indiquent qu’ils n’ont pas de projet d’IBOR en 2014. Selon Todd Healy, directeur des opérations d’investissement chez BMO Global Asset Management, qui a fait très tôt le choix de l’IBOR, « le plus gros avantage pour BMO est que l’IBOR nous fournit les toutes dernières données de position et nous aide ainsi à mieux fonder nos décisions d’investissement et de trading. L’IBOR fournit en permanence toutes les informations précises dont nos gestionnaires et nos traders ont besoin. Aujourd’hui le risque de prendre une mauvaise décision parce que les données disponibles sont incorrectes est tel que les sociétés de gestion d’actifs ne peuvent plus se permettre de continuer à l’ignorer. » En complément, Thomas Phipps, directeur de Cutter Associates, a présenté l’expertise de sa société sur ce sujet. Selon lui, dès leur arrivée le matin, les gestionnaires de portefeuille dépourvus d’un IBOR efficace, doivent commencer par collecter ou vérifier les données de position de leur portefeuille parce qu’ils n’ont pas confiance dans celles venant du back-office : « sans IBOR, le front-office doit s’accommoder de données partielles ou obsolètes ou gérer les positions manuellement. Et comme cette tâche peut prendre beaucoup de temps, les portefeuilles risquent de ne pas être prêts à l’ouverture des marchés. De plus, elle mobilise du personnel hautement qualifié et au niveau de rémunération important, l’écartant ainsi de son rôle principal qui consiste à produire de l’alpha. »

Enfin, pour David Kubersky, directeur général de SimCorp pour l’Amérique du Nord, «la mise en place d’un IBOR est un projet d’entreprise, devant fédérer tous les acteurs concernés au sein des sociétés. Une étude récente montre, par exemple, qu’en se dotant de fonctionnalités de gestion d’actifs améliorées, les établissements financiers obtiennent des gains de productivité et de rentabilité qui génèrent entre 51 et 242 points de base de l’alpha retenu. C’est bien la preuve que l’IBOR n’est pas juste la dernière tendance à la mode de cette industrie. »

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

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