Il souffle un parfum de fin de règne en ce début de mandat “hollandais”. Cyrano n’est plus le premier Français au palmarès des excentricités ; l’assurance vie a cessé d’être notre placement préféré. Qu’importe, nous avons échappé à la fin du monde. A nous de nouveaux héros. Que nous mériterons, bien entendu.

La fin de règne de Sarkozy ne fait pas exception à une règle non écrite : tout roi s’en va avec ses courtisans et ses figures de proue. Observez autour de vous, vous le constaterez aisément, de nouvelles personnalités tiennent le haut du pavé. Je ne vous parle pas de Nanar qui revient en force car comme vous le savez, il ne fait jamais rien comme les autres. Et il a probablement raison, ce phénix des temps contemporains. Je vous cause de nouvelles personnalités qui restent en France, comme vous et moi, malgré la montée en flèche des prélèvements obligatoires. Elles sont nombreuses. Pourtant, on en parle moins, un traitement médiatique a minima qui rompt avec la part réservée aux véritables minables. Injustice. Sinon comment qualifier le traitement qui vous est accordé, vous qui avez décidé de rester contre vents et … impôts, taxation en tous genres et rigueur voilée ? Courageux de ce pays, unissez-vous et exigez que l’on rende hommage à votre abnégation. Oui ! Que l’on parle de vous qui n’allez pas aux confins du plateau continental pour fuir quelque effort national réclamé aux plus nantis pour refaire notre assise économique. Vous le méritez d’autant que vous consentez des efforts surhumains à l’heure où tout flambe, sauf vos rentrées financières. Même l’assurance vie, qui vous garantissait des récompenses méritées pour avoir su jouer les fourmis, ne réponds plus. Vous en doutez ? Voyez les taux servis au titre de l’exercice 2012. Ils sont pour le moins … minables. Les premiers porteurs de risques ayant dévoilé leurs rendements ont confirmé le drame qui se trame au cœur de cette branche. Elle perd du terrain. La face. Et même son pouvoir de premier placement longtemps encensé par nous et nos compatriotes. Serait-elle ravalée au rang de minable second ? Sûrement pas, son encours étant encore, pour le moins, imposant. Le nouvel homme fort porte ici le nom de Livret A. Un puissant adoubé par son nouveau plafond. Un puissant aux pieds d’argile si l’on en juge à travers son rendement. Franchement, par ces temps de disette, difficile d’aller loin. Mais comme diront les optimistes, “c’est déjà ça”. Malheureusement, ils sont peu nombreux. Pourtant, de l’optimisme nous en avons besoin collectivement. Aux périodes de vaches maigres ont toujours succédé des phases glorieuses. Certes, elles ne se chiffrent plus en trentaine, mais elles reviennent, tel le beau temps après la pluie. Retroussons nos manches, bientôt nous aurons traversé gaillardement l’orage comme, parait-il, notre alter ego outre-Rhin a su le faire sous Schroeder.

En ce début d’année 2013, j’invite tous les rescapés de l’apocalypse à braver cette torpeur morne qui nous guette. Faisons de l’optimisme actif notre première résolution. Inutile d’aller en Russie pour retrouver le sourire même si Poutine et Medvedev viennent de se découvrir un vrai talent d’humoristes défiant nos illustres pieds nickelés. Vous aurez remarqué qu’il leur manque un troisième larron pour former le trio magique. Franchement, nous avons du pain sur la  planche pour nous occuper de leur trouver ce nouveau membre qui pourrait être le président de l’un des pays de cet ex-URSS. Car dans la banque comme dans l’assurance, le programme est pour le moins lourd : rationalisation des moyens y compris technologiques, respect de la réglementation, amélioration du service client, optimisation des coûts.

Emmanuel Mayega
Rédacteur en chef

 

Amae Martin
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