Les décrypteurs des tendances digitales ont presque tous promis l’avènement des usages grand public de la réalité virtuelle pour 2015. On pense de suite au jeu vidéo. Cependant, ces technologies pourraient aussi permettre aux acteurs des services financiers de proposer des services à forte valeur ajoutée.
En 2012, la start-up Oculus VR a remporté un franc succès lors du lancement de sa campagne de financement sur la plate-forme KickStarter. Depuis, les annonces se succèdent, Facebook a racheté Oculus VR, Samsung développe son casque de réalité virtuelle, Sony préparerait un périphérique pour PlayStation,… même Microsoft y travaillerait. Or, si la technologie est prometteuse, elle semble majoritairement destinée aux technophiles et inaccessible au commun des mortels.
Parallèlement, Google a présenté l’année dernière une approche originale visant à démocratiser les usages de réalité virtuelle : le CardBoard. Le principe est simple : il s’agit d’un kit permettant à toute personne de fabriquer un masque au sein du duquel il peut glisser son smartphone. Accompagné d’un kit de développement Open Source, il permet aux développeurs Android de tester la technologies et proposer de premières applications.
Google Carboard
Ce lancement a très vite été perçu comme une opportunité par les accessoiristes qui ont massivement commencé à proposer des masques de ce type. Parmis ceux-ci, les français Archos et Homido ne sont pas en reste.
Des usages prometteurs au-delà du jeu vidéo
GIROPTIC 360cam
Quand on pense à la réalité virtuelle pour le grand public, on pense de suite aux usages vidéo-ludiques. Or, d’autres usages sont en train d’émerger, comme par exemple la photographie et la vidéo numériques.
Notamment, la société lilloise Giroptic a fait sensation au CES 2015 en présentant la 360cam. Cet appareil au format réduit, proposé à 499 €, permet de capturer des séquences à 360° qui peuvent ensuite être visionnées à l’aide d’un casque de réalité virtuelle. On pourrait lors revivre de façon très immersive des événements passés : des vacances en couple, un concert, les premiers pas des ses enfants…
Quelles applications pour les services financiers ?
Comme ce fut le cas pour nos compagnons tactiles et connectés, on peut s’attendre à ce que la démocratisation de la réalité virtuelle à usage privé donne lieu à des mises en pratiques dans les services financiers.
Un particulier à la recherche d’un bien immobilier pourrait, par exemple, réaliser une première visite d’un appartement ou d’une maison sans avoir à se déplacer. Il disposerait également du moyen de présenter précisément son projet d’acquisition à son conseiller bancaire.
Dans le domaine de l’assurance, on imagine aisément les impacts en matière de déclaration et de gestion de sinistres. L’assuré victime d’un dégât des eux pourrait réaliser une prise de vue à 360° du sinistre et la transmettre directement à l’expert de sa compagnie d’assurances. Ce dernier n’aurait donc pas à se dépasser et serait en mesure traiter le dossier dans des délais plus courts.
Certes l’assurance et la banque ne semblent pas être les acteurs les mieux placés pour démocratiser les usages de la réalité virtuelle. C’est certainement le domaine du divertissement permettra à ces technologies d’intégrer notre quotidien.
Or, avec l’arrivée des premiers équipements destinés au grand public sur le marché pour la fin de cette année, il y a fort à parier que les premiers POC débarqueront dans la foulée.
