Au-delà des décisions isolées et relevant du bon vouloir de chaque porteur de risques (prise en charge gratuite des risques psycho-sociaux, par exemple), la profession a fait preuve d’une grande solidarité dans la foulée des attentats du 13 novembre dernier. Cette assurance-là fait plaisir à côtoyer quand elle propose 1,2 million d’euros aux commerçants fragilisés par ces attentats.

Les enquêtes d’option se succèdent et se ressemblent, donnant de la profession d’assurance une image de « profiteuse », grosso modo. En clair, elle encaisse les primes et s’arrange à payer le moins possible ou pas du tout, quand arrive un dommage. Bien sûr qu’il  y a, à la fois, du vrai et du faux dans cette allégation car comme dirait un spécialiste, «  l’assurance n’existe que parce qu’il faut payer des sinistres. » Pour autant, les exceptions écrites en petits caractères dans les conditions particulières ont fini par ternir le blason d’une profession qui, de plus en plus, multiplie les services à valeur ajoutée proposés aux clients, en vue  de le fidéliser. La survenue d’un sinistre est désormais l’occasion de mettre en avant ce que l’assureur sait faire pour séduire le marché et éviter l’attrition. Les attentats du mois dernier ont permis de montrer que cette assurance-là a du cœur. C’est celle-là même que nous aimons.

En première ligne, elle soutient les victimes et met en place des moyens exceptionnels pour y arriver. Mieux, l’Association française de l’assurance (AFA) vient d’annoncer qu’elle va soutenir ceux des commerçants en difficultés qui ne disposent pas de garanties d’assurance les couvrant contre ces fermetures forcées qui les mettent aujourd’hui en difficulté financière. Elle a ainsi lancé un fond d’aide de 1,2 million d’euros pour ces acteurs. Une démarche citoyenne à louer ici, même si  le montant est loin d’être exceptionnel. Soit, l’intention est ce qui compte le plus ici pour cette profession qui participe déjà très activement au financement de l’économie nationale.

D’aucuns argueront que l’initiative de l’AFA est loin d’être dénuée de toute arrière-pensée politique. Quoi qu’il en soit, prompts à décrier certaines attitudes et prises de positions de la tutelle, nous applaudissons lourdement face à cette démarche de solidarité qui montre que l’assurance prend progressivement en compte la nécessité de se présenter, au-delà du marketing social, comme une profession citoyenne, durable et responsable. Citoyenne, elle l’est quand elle met la main à la poche pour contribuer à l’effort national de protection des plus faibles ; durable, est l’est également pour les mêmes raisons et quand elle joue la carte de la maîtrise de son bilan carbone ; responsable, enfin, quand elle accompagne efficacement les victimes des inondations en les ménageant à travers un assouplissement des conditions de déclaration de sinistres.

En cette fin d’année, nous déposons donc nos stylos après avoir décrit une profession non pas philanthropique mais plus en phase avec une société qui ne cesse de jouer la carte du partage comme valeur centrale. Retrouvons là en janvier 2016, avec une farouche volonté de poursuivre sur sa lancée : celle d’une assurance à visage humain.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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