A l’heure du digital, les applications se multiplient. Dans l’assurance comme dans la banque, de nouveaux outils côtoient d’anciennes solutions, tous devant concourir au bon fonctionnement de l’entreprise. Toutes, en principe. Il faut mesurer ses outils.

A l’instar des autres systèmes, les applications naissent, vivent et meurent. Leur contribution à l’efficacité de l’entreprise doit être mesurée. Objectivement. Une mesure qui devient d’autant plus critique que nous sommes entrés à l’heure du tout digital. Certes, l’avons-nous martelé à cor et à cri à travers ces colonnes, le règne du digital implique de savoir accepter que l’on s’est trompé pour mieux repartir. Mais comment opérer un tel constat si l’on ne mesure pas efficacement ce qui est produit ou maintenu ? Pour y arriver, les entreprises ne peuvent plus avoir recours à des approches artisanales. A l’heure où le rythme de création des applications  et de montées de versions s’accélère sur fond de transformation soutenue, ce serait presqu’une erreur opérationnelle. Il faut industrialiser ce processus. Et donner aux équipes informatiques les moyens de connaître leur parc applicatif au bout des doigts pour mieux le contrôler.

Le groupe Crédit Agricole est dans cette logique industrialisée depuis deux ans. Quant à la Cnav, si elle contrôle et mesure tout depuis belle lurette, elle affine sa démarche en la matière. Enfin, AG2R La Mondiale s’inscrit dans cette démarche depuis cinq ans. Une démarche, à en croire ses tenants, source de multiples avantages.

Outre la capacité à mobiliser les équipes informatiques et digitales autour d’une politique de mesure assortie d’objectifs chiffrés qui instaure le règne de la rationalité dans la gestion des applicatifs, cette solution met également à la disposition des DSI des données pour justifier leurs dépenses et actions auprès du Comex. En ces heures d’arbitrages serrés, être capable de soutenir, tableaux de bord à l’appui, ses dépenses et son fonctionnement constituent des points très importants.

Enfin, ces outils de mesure jouent également un rôle déterminant dans les relations entre les directions des systèmes d’information et les spécialistes de BPO auprès de qui elles sous-traitent une partie de leurs applicatifs. Mesures en main, l’équipe de la DSI peut alors jauger efficacement les performances des outils mis à contribution pour gérer ses processus sous-traités.

En fait, la mesure des performances logicielles est plus que jamais d’actualité par ces temps de digital généralisé. Vérifier les coûts des projets informatiques, mesurer la productivité des activités de développement et de maintenance, telles sont ses fonctions. Des fonctions qui permettent aux entreprises de recourir plus efficacement à l’externalisation, d’optimiser leurs charges et donc de se transformer à moindre coût.

 

 

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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