En investissant 3 millions d’euros dans le capital de Numa, l’assureur militant devient l’actionnaire majoritaire externe de cette structure dédiée à l’accélération de start-up.
Inattendu. Le groupe Maif vient d’annoncer son entrée dans le capital de Numa à hauteur de 3 millions d’euros. Une injection de fonds qui fait désormais de l’assureur militant le premier actionnaire de cette entreprise particulière chargée d’accompagner les jeunes pousses dans leur développement.
Si les deux tourtereaux laissent planer le doute sur l’origine de cette initiative, ils mettent en avant les multiples valeurs qui les unissent. A cela s’ajoute l’engagement de l’assureur militant dans deux domaines principaux qui constituent autant de champs-clés pour Numa : le développement de l’économie collaborative et la transformation digitale.
A travers cette levée de fonds, qui intervient après le lancement de la campagne de financement YesWeCrowd de Numa ayant permis de lever 1 M€, l’apport financier de Maif va offrir la possibilité à son partenaire de confirmer sa politique de développement international amorcé, il y a peu. Selon Marie Vorgan Le Barzic, directrice de cette structure, « nous allons poursuivre notre développement à l’étranger et exporter notre modèle inédit. Notre ambition est de créer un véritable écosystème mondial de l’innovation avec 15 hubs répartis en Amérique Latine, en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et en Asie. » D’ores et déjà, Numa Moscou et Numa Bengalore constituent les premiers jalons de cette stratégie.
En France, cette opération va permettre à l’assureur militant de connaître les jeunes pousses et de mieux se faire connaître dans cet environnement. « L’entrée dans le capital de Numa constitue pour le groupe Maif un passage obligé ; nous sommes engagés dans la transformation digitale et avons besoin de travailler avec des acteurs de cet écosystème en vue d’apprendre d’eux, comprendre le phénomène des start-up et leur mode de raisonnement. Et innover mieux dans notre cœur de métier. Ces entreprises ont un rapport singulier à l’agilité et à la conduite de projets que nous devons découvrir », indique Pascal Demurger, directeur du groupe Maif.
En somme, l’entrée dans le capital de Numa constitue le point d’orgue d’une stratégie d’investissement dans les start-up portée par Maif Avenir, son fonds d’investissement, doté de 125 millions d’euros. D’ores et déjà, il a bouclé six dossiers pour un montant de 18 millions d’euros.
A travers son entrée dans le capital de Numa, Maif frappe un grand coup dans le monde de l’assurance. Non seulement, il prend pied chez le principal acteur de l’accélération des start-up en France et prive du même coup, une telle aubaine à ses concurrents ; mais il s’invite ainsi au plus grand mirador qui voit passer les projets les plus variés susceptibles de faire « pivoter notre entreprise », considère Pascal Demurger.
