Autopartage, covoiturage… la voiture individuelle n’est pas évincée des nouvelles mobilités à la condition qu’elle participe au respect de l’environnement et des territoires. Priorité donc à des véhicules électriques, hybrides mais surtout à de nouveaux usages avec l’abandon de la possession individuelle des modes de transports.
Le covoiturage est le mode de déplacement alternatif le plus connu des Français. D’après le dernier baromètre de la Macif*, 90 % des personnes interrogées connaissent le covoiturage. Elles ne sont, cependant, pas aussi nombreuses à l’utiliser ou à envisager de le faire (toujours d’après ce baromètre, elles étaient 60 % en 2011).
Une récente étude de Frost & Sullivan fait l’état des lieux de ces modes de transport dans l’ensemble de l’Europe. D’après le cabinet de conseil, davantage d’opérateurs vont se mobiliser sur ce secteur et l’offre va continuer à se diversifier, en proposant de plus en plus de services pour les usagers, comme la possibilité de faire du covoiturage pour un aller simple. Le public est là, avec 0,7 million d’adhérents fin 2011 et des projections de croissance avoisinant les 15 millions en 2020. Le covoiturage permet à la fois de réaliser des économies financières et énergétiques, il est donc valorisé par les pouvoirs publics et les usagers. Une manne, donc, pour des entrepreneurs qui cherchent des créneaux porteurs pouvant résister à la crise. Ainsi, le marché européen du covoiturage peer-to-peer a connu une croissance d’environ 85 à 90 % en un an et compte 24 opérateurs en 2010 (ils étaient 13 en 2010). Le nombre d’utilisateurs et de véhicules mis à disposition a naturellement suivi cette courbe de croissance. En conséquence, de nouveaux acteurs tels que les sociétés de leasing, les constructeurs automobiles ou les sociétés de gestion de parking s’intéressent à ce phénomène.
Yaël Bouvier ©CAPA Conseil
*Baromètre Macif 2011 de la mobilité durable réalisé par Opinion Way, en partenariat avec le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, entre le 18 et le 22 juillet 2011 auprès d’un échantillon de 1 461 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus
