Il s’agit d’un audit de l’empreinte environnementale relatif à l’activité numérique quotidienne d’un salarié.

Le groupe de travail intervenant sur ce thème a identifié différents leviers permettant de réduire cette empreinte à l’heure où l’activité numérique occupe une place croissante dans le quotidien d’un nombre croissant de salariés dans le monde.

Soucieux de l’empreinte environnementale de ces activités numériques, le CIGREF et le Club Green IT, ont collaboré avec la Fing dans le cadre de son programme Transitions2 pour mener un travail exploratoire auprès des fonctions SI. Une œuvre qui a impliqué des directeurs des systèmes d’information parfois accompagnés de représentants d’autres métiers des grandes entreprises.

En substance, il en ressort un message : « il appartient aux DSI de s’investir pour pérenniser et renforcer les démarches soulignées dans ce « Benchmark Green IT 2016 » et pour identifier de nouveaux leviers. Un de ces nouveaux leviers à fort potentiel de réduction de l’empreinte environnementale du numérique, c’est, l’écoconception logicielle […] Cette démarche est d’autant plus importante que s’imposent les objets connectés, le Big data, la 5G… des évolutions qui ne vont pas vers un usage plus raisonné et sobre des ressources informatiques de l’entreprise ».

Le benchmark réalisé porte sur 9 organisations basées en France et totalisant 515 000 utilisateurs ; 2,6 millions d’équipements informatiques et télécoms ; 56 400 m2 de salle informatique. Quant au périmètre considéré, il concerne l’ensemble du système d’information des organisations sur la France (sauf exception) ; toutes les étapes du cycle de vie : fabrication et utilisation.

L’empreinte environnementale annuelle du système d’information des 9 organisations étudiées totalise 782 344 MWh d’énergie (5,8 millions d’ampoules basse conso allumées pendant 1 an) ; 264 440 t CO2e (1,6 milliard de kms en voiture) ; 11 988 530 m3 d’eau (1,3 milliards de packs d’eau minérale). Soit par utilisateur et par an : 1 520 kWh d’énergie (19 ampoules basse consommation allumées 24h/24 x 220 jours ouvrés) ; 514 kg CO2e (3 100 kms en voiture) ; 23 555 litres d’eau (428 douches, soit 2 par jour travaillé). Par collaborateur et par an, cela représente 1 520 kWh d’énergie (19 ampoules basse consommation allumées 24h/24 x 220 jours ouvrés) ; 514 kg CO2e (3 100 kms en voiture) ; 23 555 litres d’eau (428 douches, soit 2 par jour travaillé).

Différents sujets sont déjà traités parmi lesquels l’extinction des postes de travail le soir et le week-end ; l’efficience énergétique des centres de données ; la consolidation des parcs d’imprimantes individuelles vers des imprimantes multifonctions partagées en réseau, etc. Pour autant, des progrès restent à faire dans différents domaines : les achats (simplifier en utilisant les bons écolabels, envisager la fin de première vie) ; la fin de première vie des équipements : leur réemploi n’étant toujours pas un réflexe naturel ; l’utilisation d’électricité fabriquée à partir d’une énergie primaire renouvelable.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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