Comme chaque année, le groupe bancaire publie son enquête mondiale sur l’avenir des retraites.
Cette huitième étude du genre a été conduite auprès de 16 000 individus interrogés par HSBC, dans 15 pays. Selon ses résultats, « la dernière crise mondiale aura des répercussions à long terme pour des millions de personnes qui ont dû puiser dans leur épargne de retraite et parfois accumuler des dettes ; 2 actifs sur 5 (40 %) ont arrêté d’épargner ou ont réduit leur épargne retraite pendant la crise. » On le constate, qu’il s’agisse de placements (FCP/SICAV, valeurs boursières à 43 %, etc.), d’épargne disponible (livret A, LDD, compte sur livret) (48 %) ou de produits de rente (36 %).
Autre enseignement, le remboursement des prêts immobiliers empêche les actifs de se préparer correctement pour profiter d’une retraite confortable. 25 % des actifs qui ne préparent pas correctement leur retraite considèrent que le remboursement de leur prêt immobilier en est le principal obstacle, alors que près de 19 % des actifs affirment que c’est le remboursement d’autres crédits qui les empêche de se préparer de façon adéquate à la retraite. Par ailleurs, 33 % des retraités pensent qu’ils auraient dû épargner davantage, et autant estiment qu’ils auraient dû commencer à épargner plus tôt pour améliorer leur niveau de vie à la retraite.
Par ailleurs, 48 % des actifs n’épargnent pas ou n’ont pas l’intention de commencer à épargner spécifiquement pour leur retraite. Pire, 43 % approchant l’âge de la retraite (45 ans et plus) n’épargnent pas ou n’ont pas l’intention d’épargner pour leur retraite. Et 62 % pensent que l’augmentation de leurs revenus n’est pas en phase avec celle du coût de la vie.
Quid de la déclinaison de cette étude en France ? 67 % des Français en activité redoutent tout particulièrement les problèmes de santé à la retraite. C’est le taux le plus élevé du monde. Ils n’étaient que 62 % l’an dernier. 34 % des Français craignent de ne plus pouvoir avoir accès à des soins de qualité. 67 % des actifs français craignent de rencontrer des difficultés financières à la retraite. Enfin, 75 % des retraités se préoccupent de savoir s’ils seront en mesure de financer le coût d’une chambre en maison de retraite médicalisée.