Vous connaissez la percussion par cœur. Après l’iPhone, l’iPad, puis l’Apple Watch. Une stratégie de diversification également soutenue par les ventes des iPod. Tout semble bien aller, sauf que l’iPad patine depuis peu. Un patinage qui pourrait être compensé par la percée de l’Apple Watch, véritable relai de croissance.
Essoufflement ! Considéré comme l’un des produits phares de la firme à la pomme, l’iPad a connu de très beaux jours à son lancement. A l’instar de ses concurrents. En 2013. Car depuis deux ans, on assiste à un inversement de tendance. Il y a deux ans, ce composant d’Apple représentait 20 % de son chiffre d’affaires ; l’an dernier, cet indicateur passait à 17 % pour plafonner à 9 % au premier trimestre de l’année en cours.
Certes, cette tendance est générale et donc valable pour tous les acteurs du marché. Un marché sur lequel l’iPhone et le Mac font de l’ombre à la tablette version iOS. Il faut dire également qu’elle pâtit des usages que lui réservent les consommateurs. En général, il est utilisé dans les ménages, pour acheter ou regarder la télé et sort très peu de la maison, pour cause de connexion souvent limitée là où le Smartphone est en permanence connecté, partout. Du coup, son exploitation est largement plébiscitée. Ce qui expliquerait partiellement la perte de vitesse de la tablette sur le marché, au profit d’autres produits digitaux mobiles. Selon IDC, le ralentissement de la vente des tablettes devrait s’accentuer. En d’autres termes, leurs fournisseurs devraient avoir du souci à se faire.
Comment gérer cette baisse de revenus ? Apple semble avoir trouvé le filon, sans pour autant le claironner ou alors peut-être, à son corps défendant.
Lancé pour contrer une concurrence engagée dans une course sans fin à l’innovation à tout va, Apple se devait de réagir. Il apporte une réponse à la hauteur des enjeux à la fois symboliques et économiques. Dans le premier cas, l’horloge qu’il vient de lancer va indubitablement porter davantage au pinacle sa marque entreprise. Tout en lui apportant, dans le second, des sources de revenus pouvant compenser les futures pertes éventuelles d’un iPad qui s’essouffle. En deux jours, environ 3 millions d’exemplaires de l’Apple Watch auraient été écoulés, ce qui a généré plus de 2 milliards de dollars de bénéfice pour la société, selon l’analyste américain Carl Howe. A ce rythme-là, les carences de l’iPad seraient vite oubliées. Si et seulement si l’Apple Watch ne tombe pas dans l’effet de mode comme c’est déjà le cas des tablettes.