Si le développement durable, et plus largement l’écologie, font partie des grands absents de la campagne présidentielle, cette semaine spéciale qui lui est consacrée devrait remettre à l’ordre du jour la réflexion sur notre consommation et la protection de la nature.

En dix ans, le nombre d’évènements pendant la semaine du développement durable a plus que doublé. En 2003, la semaine comptait 1 400 activités, tandis qu’en 2012, ce sont plus de 3 700 manifestations qui sont organisées. Lancée en 2002, cette semaine avait pour but de sensibiliser les Français au développement durable. Au cœur de cette dixième édition, le gouvernement a souhaité mettre en lumière la consommation et la production durables. Mais pour qu’un consommateur devienne consom’acteur, encore faut-il qu’il soit bien informé.

Aujourd’hui, plus de 500 entreprises sont titulaires d’un écolabel sur au moins un de leurs produits et depuis le 1er juillet 2011, plus de 160 entreprises testent l’affichage environnemental. De plus, les marques n’hésitent plus à afficher des étiquettes énergie. Les Français sont-ils attentifs à ce marketing vert ? Certainement, puisque 74 % d’entre eux affirment avoir prêté attention à la consommation d’énergie lors de leur dernier achat d’appareils électroménagers, par exemple.

 Consom’acteur… mais à petits prix

En partenariat avec Aegis Media Expert, le cabinet de conseil en marketing équitable Ethicity publie, à l’occasion de la semaine du développement durable, une étude sur la « consommation responsable ». Le document conclut que les Français seraient de plus en plus nombreux à considérer la consommation comme « un moyen d’agir au quotidien ». Le prix reste cependant prépondérant dans les critères d’achat, ce qui peut parfois être compatible avec la durabilité des produits : emballages réduit, conditionnements individuels…

Mais selon l’étude, 29 % des Français affirment remplacer certains produits par des produits plus durables, contre 37 % en 2011, soit une baisse de 8 points en un an. L’achat des Français reste donc avant tout plus pragmatique que responsable, puisque 71 % des personnes interrogées assurent qu’ils achèteraient des produits durables s’ils étaient aux mêmes prix que les autres.

La transparence est également réclamée : l’enquête souligne la volonté des consommateurs d’être mieux informés, par les entreprises, sur l’origine des matières premières et le lieu de fabrication, notamment pour les produits alimentaires, ceux d’entretien, d’hygiène et de beauté.

Margaux Duquesne © CAPA Conseil

Amae Martin
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