C’est, en tout cas, la conclusion de la dernière étude de KPMG sur ce thème.
Réalisée en partenariat avec UBS, cette enquête montre que la banque mobile pourrait attendre un montant de 1,8 milliard de personnes dans le monde, en 2019. En Europe, si la croissance est un peu plus modeste avec un taux de pénétration du marché de 38 %, et donc en dessous de la moyenne mondiale d’utilisation, le nombre d’utilisateurs de services de banque mobile dans le monde pourrait doubler d’ici à 2020. Cette montée en puissance serait notamment due à l’effet de la bancarisation des populations jeunes d’Asie du Sud-Est. Les principaux pays qui en bénéficieraient seraient l’Afrique du Sud, la Chine et la Corée du Sud.
Vu à travers le prisme de l’âge, cette enquête soutient que les trentenaires sont les principaux utilisateurs de cette nouvelle forme de banque. Les plus jeunes étant localisés en Inde avec une moyenne de 30 ans, suivie de la France (36 ans) et de l’Italie, l’Espagne et la Suède (39 ans).
Qu’en est-il du taux d’attrition chez les adeptes de la banque mobile ? « La propension d’un client de banque mobile à quitter sa banque est en moyenne 20 % plus élevée que celle d’un client non utilisateur, » soutient l’enquête.
Quant à ses avantages, ils sont multiples : frais bancaires réduits, gain de temps, rapidité et disponibilité. Cette dernière constitue pour les banques mobiles un facteur important lorsque les clients décident de changer de banque. Il existe une forte corrélation entre la qualité de ces services et la satisfaction client.
Comment les banques traditionnelles peuvent-elles réussir ce virage technologique ? Elles ont tout intérêt à élargir leurs services mobiles et notamment l’aide virtuelle, leur présence sur les réseaux sociaux et le stockage en ligne ; d’autre part, elles doivent être à l’affut des nouvelles technologies notamment celles développées par les start-ups, ce qui explique certainement l’engouement des banques traditionnelles pour des partenariats avec ces jeunes pousses qui doivent également mettre le paquet sur la sécurité. Car 40 % des consommateurs sont inquiets des conséquences de l’utilisation de leurs codes de cartes bancaires sur leurs portables.