Cette enquête porte sur le second semestre de l’année 2018. Selon KPMG, elle confirme la progression observée dans l’Hexagone en matière de levées de fonds Fintech. Une levée qui atteint un volume total estimé à 365 millions d’euros levés à travers 72 opérations sur l’année.
Les investisseurs montrent donc un intérêt croissant pour ce secteur. Un intérêt qui se confirme alors que, dans un contexte international il se veut très porteur. Pour cette étude, L’année 2018 a été marquée par des opérations de plus en plus nombreuses avec un ticket moyen de l’ordre de 5 millions d’euros par opération. Dynamisme et renouveau des chantiers fintech sont clairement enregistrés. Des valeurs qui caractérisent des
chantiers de quantité importante dont 50 ont levé jusqu’à 3 millions d’euros. Parmi les levées de fonds supérieures à 20 millions d’euros, on retrouve Ledger avec une opération record à 61 millions d’euros, October (ex-Lendix avec 32 millions), Alan (23 millions) et Qonto (20 millions).

Selon KPMG, ces financements viennent soutenir pour la plupart l’internationalisation des projets, une évolution actuelle du modèle de développement des plates-formes françaises les plus avancées. Un développement qui commence souvent par l’Europe, il faut néanmoins avoir à l’esprit que les pépites de la Fintech Européenne telles les néobanques Revolut ou N26 ont ancré l’internationalisation très tôt dans leur ADN, les conduisant aujourd’hui à des niveaux très supérieurs de financement, à hauteur de $250 millions et $160 millions respectivement.
Du coup, des innovations plus fortes leur sont ainsi possibles, avec des modèles qui embarquent le crédit, l’épargne, la devise, la crypto-monnaie et ce sur déjà plusieurs pays.

Vu sous l’angle métiers, l’environnement Fintech continue d’évoluer. Si l’on se souvient que les innovations dans le secteur financier ont commencé par le paiement, le financement et les néobanques (avec respectivement 32%, 21% et 10% des fonds levés en cumul depuis 2010), les investisseurs privés s’orientent à présent aussi vers des sources d’innovation plus récentes comme la blockchain (avec 19% des fonds levés en 2018), l’assurtech (12%) et la regtech (6%).

Les institutions financières participent aussi activement à la croissance de la Fintech, en investissant de façon minoritaire ou majoritaire dans de nombreux projets, en direct ou à travers leurs fonds dédiés à l’innovation. En complément, les dispositifs de collaboration et de partenariats se multiplient, visant à tirer le meilleur parti des domaines d’excellence des différents acteurs de l’éco-système.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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