Domaine mouvant et sans avenir certain s’il en est, la voiture autonome reste en débats. Et les avancées normatives se font par petits bouts. Quand l’Allemagne montre la voie, les choses peuvent changer de direction.
L’industrie automobile allemande se réjouit de l’adoption de la loi sur les voitures autonomes et reconnaît qu’il ne s’agit que d’un premier pas, certes déterminant, vers le développement de la conduite autonome.
La loi – qui entrera en vigueur dans quelques semaines – permet les essais de voitures autonomes, à condition qu’un conducteur soit présent et puisse à tout moment reprendre le contrôle.
Les essais de véhicules sans pédales ni volant ne sont donc pas autorisés. Cette loi « ouvre la voie pour que l’Allemagne devienne un pionnier dans la conduite autonome », a déclaré Audi.
Plus généralement, l’industrie automobile allemande espère désormais que le gouvernement allemand appellera l’Union Européenne à mettre en place une législation similaire, afin que des voitures autonomes puissent être testées dans l’Union, et que les véhicules n’aient pas à désactiver le système de conduite autonome à chaque fois qu’ils traverseront une frontière.
Certains détails doivent encore être finalisés, notamment sur la période de temps nécessaire pour que le conducteur reprenne le contrôle du véhicule ou encore sur l’utilisation des tablettes ou smartphone (que la voiture devra pouvoir déconnecter si le conducteur reprend les commandes).
L’autre question encore en suspens reste le processus d’homologation pour les systèmes de conduite automatisée (comme le système qu’Audi souhaiterait proposer sur la prochaine génération de l’A8).
Par ailleurs, la loi allemande prévoit d’autoriser la conduite sans chauffeur sous certaines conditions (par exemple dans un parking). La ratification de cette loi permettra aux constructeurs et équipementiers de commercialiser leurs innovations, et donc devrait permettre un développement exponentiel de ces technologies de conduite automatisée.