La Sgam a réalisé un exercice 2012 globalement satisfaisant. Le chiffre d’affaires est en hausse et les ratios combinés sont inférieurs à 100 % dans toutes les branches. Le groupe n’exclut pas des opérations de croissance externe.
Selon les premières indications relatives à l’exercice 2012, la Société de groupe d’assurance mutuelle (Sgam), qui réunit les mutuelles MMA, GMF et MAAF, a réalisé un chiffre d’affaires proche de 14,7 Mds d’euros, soit une hausse de 2,9 % par rapport à 2011.
Pour la sixième année consécutive, la Sgam a affirmé avoir réalisé des gains de parts de marché, tant en assurance auto qu’en Multirisques habitation (MRH). Selon Thierry Derez, son PDG, Covéa a conquis 160 000 nouveaux contrats (+ 1,7 %) en assurance automobile et 100 000 (+ 1,6 %) en MRH. Au total, le groupe compte désormais 10,9 millions d’assurés, soit une progression de 1,3 % par rapport à l’exercice 2011. Ce dynamisme commercial est doublé d’une amélioration de la rentabilité technique puisque, selon Thierry Derez, « les ratios combinés seront inférieurs au seuil fatidique des 100 % dans toutes les branches ».
En assurance vie, alors que le marché a terminé l’année 2012 sur une décollecte historique de 3,4 Mds d’euros, Covéa est parvenue à dégager une collecte nette positive de 135 M d’euros. En santé individuelle, le groupe assurait 2,3 millions de personnes (+ 2,4 %) à fin décembre 2012.
Sur le plan financier, Covéa devrait afficher une marge de solvabilité représentant plus de 3,5 fois les exigences minimales requises.
Rappelons que, fin décembre 2012, la Sgam s’est dotée d’une holding de contrôle des sociétés opérationnelles. L’objectif de Covéa Corporation est de faciliter les prises de décision, notamment pour des opérations de croissance externe. A cet égard, Covéa n’exclut pas de se développer ou de s’implanter dans un ou plusieurs pays. Mais, « les seules zones que nous regardons sont l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord », a notamment déclaré Thierry Derez, lors d’un petit déjeuner organisé, mardi 29 janvier, par l’Association nationale des journalistes de l’assurance (Anja).
Toutefois, Covéa entend y aller avec prudence. « Si on regarde l’Europe, il faut le faire avec beaucoup de précautions parce que la mutualisation européenne n’existe pas », a ajouté Thierry Derez. En Amérique du Nord, le groupe vise essentiellement le Canada où il est déjà partenaire de la mutuelle Capitale, dont il détient 20 % du capital de l’entité dommages.
Selon le président directeur général de la Sgam, le choix de ces zones s’explique par le fait que les assureurs mutualistes maîtrisent mal les marchés trop différents de celui de leur pays d’origine. « Tout ce qui est trop exotique, nous ne sommes pas à l’aise. Je ne pense pas que nous puissions avoir une position judicieuse sur des marchés émergents », a expliqué Thierry Derez.
Mohamed Fadili ©CAPA Conseil
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