C’est, en tout cas le point de vue de l’Autorité des marchés financiers.
Pour aboutir à cette conclusion, le gendarme de la bourse a mené l’enquête. Tout au long d’une période d’observations de quatre ans, l’Autorité des marchés financiers a scruté et analysé les résultats des investisseurs sur ce marché des devises (Forex) et sur celui des produits dérivés. Résultats, pour le moins, accablant : 9 clients sur 10 s’en sortent perdants. Ainsi, entre 2009 et 2012, par exemple, 14 800 particuliers ont perdu 161 millions d’euros, ce qui représente un résultat moyen négatif par client de 10 887 euros.
9 clients sur 10 s’en sortent perdants
Cette étude apporte d’autres révélations moins encourageantes : ceux des investisseurs qui traitent le plus de transactions et de volumes perdent le plus. De même, la durée n’est pas non plus un facteur positif pour ces investisseurs, ce qui illustre l’absence d’un effet d’apprentissage, déplore le gendarme de la Bourse. Pour ce dernier, “le niveau de risque extrêmement élevé de ces instruments financiers [est] peu adapté à la grande majorité des investisseurs particuliers”.
Malgré ces échecs, le nombre de sites Web relatifs au Forex ne cesse de monter en puissance. Beaucoup parmi eux n’ayant pas pignon sur rue. Corollaire, l’ACPR et l’AMF ne cessent de mettre en garde les investisseurs contre ces plates-formes qui, manifestement, constituent des risques élevés pour les investisseurs.