Vendredi dernier, le cabinet de conseil en stratégie dirigé par son fondateur, Cyrille Chartier-Kastler, a présenté son baromètre relatif à la croissance X rentabilité des groupes d’assurance en France.

D’entrée de jeu, le fondateur a planté, dans un communiqué de presse, le décor marqué par « un contexte où les hausses de tarifs ne passent plus en dommages et où la baisse de rendement des fonds en euros ne permet plus de faire passer des frais à l’entrée, l’enjeu de la maîtrise des coûts est devenu majeur pour les assureurs ». Comment ont performé les différentes branches d’activités et les types de porteurs de risques ?

En branche dommages de particuliers, le baromètre de Facts & Figures indique que la «  bancassurance dommages fonctionne avec une structure de coûts concurrentielle et largement corrélée au chiffre d’affaires ». Selon le fondateur de ce cabinet, « les Mutuelles sans intermédiaires ont perdu en compétitivité en accroissant trop leur base de coûts, alors que leur chiffre d’affaires s’est globalement peu développé en automobile. » Et de conclure sur ce cas : « Elles ont besoin de reconquérir 3 points de chargement. »

 

Quid de la distribution plus traditionnelle à travers les réseaux d’agents généraux ? « Elle

a globalement 3 à 5 points de chargement à gagner. Cela passera par une réinvention du modèle avec notamment une intégration beaucoup plus forte du multicanal ainsi que la mise en œuvre de synergies tant d’actions que de moyens beaucoup plus fortes entre les compagnies et leurs agents. »

Sur le marchés des dommages de professionnels et d’entreprises, « la moindre sensibilité des clients professionnels et TPE / PME au prix de leurs assurances n’a pas encore conduit à enclencher une bataille sur les prix et sur les coûts. » Pour Facts & Figures, « cela ne durera pas, du fait de la crise économique.

Sociétés traditionnelles et coûts encore trop élevés

Le baromètre de ce cabinet a également posé son regard sur la branche épargne vie où «les filiales Vie de MSI ont un vrai modèle low-cost ; ce sont les seules sur lemarché à opérer ainsi. Quant aux bancassureurs, ils ont un modèle compétitif, mais ils ne gagnent presque plus en compétitivité car ils ne sont plus de nouveaux entrants.

Comme pour les sociétés traditionnelles, la complexité commence à peser. Des rationalisations vont être nécessaires », indique Cyrille Chartier-Kastler. Et d’ajouter : «  les sociétés traditionnelles ont des niveaux de coûts encore trop élevés pour être en capacité de revenir en croissance. Du coup, on observe souvent des politiques « vache à lait » sur des vieux portefeuilles de façon à financer de la conquête sur les segments jugés à potentiel. »

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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