Dans cette course à la digitalisation dans laquelle sont engagées assurances et banques, de nombreuses pépites restent encore enfouies dans le tissu numérique. Des pépites à « concevoir » ou à identifier très vite sur le terrain avant la concurrence. Start-up, assureurs et banques, au travail donc !
Fameuse pensée unique, quand tu nous tiens. Ou plutôt, fameuse reproduction unique quand, tu nous abrutis ! Car dans les secteurs qui nous préoccupent, on ne saurait dire que l’imagination digitale soit aux commandes. Mêmes les bancassureurs qui, hier, débordaient d’idées en matière de numérique, versent désormais dans la recopie, pour beaucoup. Certes, il y a, parfois, une innovation singulière qui interpelle, tel un exceptionnel spasme avant la léthargie ambiante. Les uns et les autres se contentent de reproduire les mêmes réalisations. Un premier se démarque, certes, mais il est un peu trop vite rattrapé. Et attend de son compétiteur un éclair qu’il aura détecté grâce à une vielle assidue.
Là où Einstein avait ajouté l’espace-temps aux autres trois dimensions traditionnelles à force d’observation et d’analyse, le règne de la copie semble intangible à l’heure où les photocopieurs, un des parangons de notre modèle du 20ème siècle en pleine évanescence mord de plus en plus la poussière. Une appli de gestion de sinistres développée ici, ses fonctionnalités se propagent là-bas telle une traînée de poudre. Et vont même jusqu’à faire tâche d’huile. Plus grave, cette tendance à la banalisation embrasse même les offres produits qui se ressemblent de plus en plus. Mais les actuaires vous le diront, ce n’est pas la faute à … pas de chance, l’innovation produit étant une science quasi-exacte. A qui donc la responsabilité ? LA REGLEMENTATION, pardi ! Voilà, contrats responsables, Solvabilité 2 et autre ANI encadrent désormais la folie créatrice dans l’assurance et la banque. Plus possible de s’illustrer par de grandes nouveautés. Comment se différencier ?
Une des planches de salut a pour nom les services. Il est vrai, les prestations proposées ici et là permettent à d’aucuns de se singulariser. Mais tout cela ouvre souvent la porte à une activité de conciergerie qui profite d’avantage aux sociétés d’assistance prélevant leur dû en passant. Et au final, l’assureur ou la banque n’y gagnent pas grand-chose. En fait, il ne s’agit pas de « il y a qu’à… » Il faut se mettre réellement au travail et faire cogiter les start-up, de véritables laboratoires quelque peu éphémère pour certains, ce qui serait une erreur. Car à moyen terme, des partenariats avec certaines jeunes pousses peuvent s’avérer fructueux. Tel le… Gentleman faible en anglais (My English is poor) qui déplace le débat ironiquement sur les capacités de son élégance (My Taylor is Rich), les jeunes pousses pourraient arguer, à l’inverse, qu’ils ne sont pas riches mais ont des idées, comme nous, en France, qui n’avons pas de pétrole. Et elles ont raison. Aux entreprises de savoir capitaliser sur leur savoir-faire.
Tenez par exemple, Cette solution proposée par Mobi Rider, qui, à travers sa boîte magique Mobi One, transforme le point de vente en une app store. Fallait y penser. Du coup, l’agence ou le cabinet de courtage cesse d’être cet oublié de la digitalisation. D’autres idées encore ? « … Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout. Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût. Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse… » Vous avez certainement reconnu cet extrait de Jean de La Fontaine. Appliquez-le donc et vous créerez. Il a le mérite de s’adapter à tout, y compris au digital.
