Les dépassements d’honoraires occupent à nouveau la scène médiatique. Deux syndicats de médecins défendent leurs points de vue, l’un souhaitant que les mutuelles les prennent à leur charge, l’autre militant pour leur non solvabilisation afin de préserver l’accès aux soins.

Les négociations sur les dépassements d’honoraires réuniront le 25 juillet 2012 les syndicats de médecins libéraux, l’Unocam (Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire) et l’Uncam (Union nationale des caisses d’assurance maladie). Ces dernières n’ont pas encore commencé et des divergences apparaissent entre syndicats de médecins. Le SML (Syndicat des médecins libéraux) évoque une prise en charge totale de ces dépassements par les mutuelles tandis que MG France ne veut pas que les négociations aboutissent à leur solvabilisation.

Selon SML, les régimes complémentaires de santé, en prenant en charge tous les dépassements d’honoraires médicaux, augmenteraient leurs remboursements aux patients de 5,4 %. Selon le Dr Jacques Meurette, vice-président du SML, « les dépenses des complémentaires sont de 30 Mds d’euros et les dépassements d’honoraires de la totalité des médecins libéraux s’élèvent à 2,5 Mds d’euros. Un tiers est déjà pris en charge par les complémentaires. Il suffirait qu’elles prennent en compte les deux autres tiers ». Néanmoins, ce syndicat ne souhaite pas lors des négociations défendre cette position. Il va réclamer la création d’un secteur 4 et une révision de la loi Kouchner. Ce nouveau secteur pourrait accueillir des médecins des secteurs 1 et 2 sur la base du volontariat et 30 % de leurs actes seraient réalisés au tarif « Sécu ». Quant à la révision de la loi Kouchner, il faudrait limiter les possibilités de plaintes des patients. Ces dernières ont eu pour effet d’augmenter les primes d’assurance des médecins spécialistes en opératoire, donc les honoraires des praticiens.

De son coté, MG France se dit préoccupé par le reste à charge des patients qui serait le résultat des dépassements d’honoraires. Ce syndicat refuse toute solvabilisation de ces derniers par les régimes de complémentaire santé, car cette solution mettrait en péril l’accès aux soins. MG France milite plutôt pour un secteur 1 attractif, à tarif valorisé.

Florence Pedroni ©CAPA Conseil

Crédit : sxc.hu

 

 

Amae Martin
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