Il ne fait pas partie des GAFA, mais adopte tout, le mode opératoire adossé au Web, sa stratégie de rayonnement proche du Net, tout confère à Alibaba les caractéristiques d’une mini-Gafa. Et en cela, il reste un prédateur aux yeux du secteur de la finance (banque assurance). Tout logiquement, indépendamment de sa taille actuelle, il doit être « placé au radar », au même titre qu’Amazon.
Et d’ailleurs, ce dernier est suivi dans ses traces européennes et ses méthodes de percées loin de l’Amérique et sur le vieux continent. Ainsi, pour faire le poids sur ce nouveau théâtre des opérations, véritable « nouveau monde » pour les GAFA et leur version chinoise, les seconds adoptent leur modus operandi : ils entendent utiliser la plate-forme AliExpresss pour renforcer leur présence en Europe. Longtemps dédié à la vente de produits « jaunes », cet outil devient le cheval de Troyes d’Alibaba. A l’instar des guerriers grecs, réussiront-ils à pénétrer dans Troie (ici l’Europe, ndlr), assiégée en vain depuis dix ans, en se cachant dans un grand cheval de bois, harnaché d’or, offert aux Troyens ?
Un cheval de Troie nommé AliExpress
Mais pour devenir une véritable plate-forme internationale et être apte à porter une puissance de feu apte à contrer la stratégie d’Amazon en Europe, AliExpress se doit de s’internationaliser. Conscient de cette nécessité d’ouverture, elle s’ouvre progressivement aux vendeurs étrangers. Au total, ce sont quatre pays qui la testent depuis le début de l’année : la Russie, l’Italie, la Turquie et l’Espagne. L’Hexagone serait en ligne de mire et ses vendeurs pourront vendre bientôt sur AliExpress. Une stratégie qui devrait, à terme, faire boule de neige, espère Alibaba.