Tout comme EDF et Crevon, le groupe bancaire a obtenu le prix Pinocchio du climat. Une distinction qui dénonce leurs responsabilités dans l’affaiblissement des politiques climatiques et l’impact de leurs activités sur les communautés locales.
Les trois entreprises ont été retenues par le public au terme d’un mois de vote. Au total, près de 43 000 suffrages ont été comptabilisés. Figurant parmi l’un des principaux sponsors de la COP 21, le groupe bancaire vient pourtant d’obtenir le prix Pinocchio du climat pour son soutien financier au secteur du charbon partout dans le monde, tout particulièrement d’énormes centrales en Afrique du Sud et en Inde. Selon Juliette Renaud, chargée de campagne sur les industries et la RSEE « : “Tant que BNP-Paribas et EDF continueront d’investir massivement dans les énergies fossiles et le nucléaire, ils feront partie du problème, pas de la solution. En votant massivement pour ces deux sponsors de la COP21, les citoyens ont montré qu’ils ne sont pas dupes des mensonges qui polluent les négociations et sapent la possibilité de parvenir à un accord ambitieux et équitable sur le climat. C’est un appel au gouvernement français à être cohérent et à prendre des mesures urgentes et concrètes pour une véritable transition énergétique qui soit juste, sans énergies fossiles et sans nucléaire. »
Commentant cette décision, Colin Roche, chargé de campagne industries extractives pour les Amis de la Terre Europe a déclaré : “Les communautés du monde entier souffrent des agissements néfastes de ces entreprises alors qu’elles prétendent faire des efforts pour lutter contre le dérèglement climatique. Un certain nombre d’entreprises parmi les plus polluantes au monde font preuve d’un effort jamais égalé pour polir leur image lors des négociations sur le climat de la COP 21 à Paris, mais la lutte contre le dérèglement climatique ne sera jamais efficace si on n’endigue pas cette dynamique et que l’on n’exclue pas les entreprises comme BNP-Paribas et EDF des négociations.
Enfin, le Prix Pinocchio du Climat lance un appel aux gouvernements « pour que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à l’impunité dont bénéficient aujourd’hui les grandes entreprises en mettant en place des réglementations contraignantes, comme la proposition de loi française sur le devoir de vigilance des multinationales et le traité des Nations Unis sur des normes contraignantes pour les multinationales. »