L’assureur vient de dévoiler son étude sur les risques en 2015. Une cartographie qui confirme la montée en puissance d’une multitude d’aléas perturbateurs pour l’entreprise.

En pôle-position de ce baromètre : les pertes d’exploitation, les interruptions de la chaîne logistique, les catastrophes naturelles et les incendies et explosions.  Comme on pouvait l’imaginer, les cyber-risques et les risques politiques enregistrent la plus importante progression dans le classement. Aléa émergent, la cybercriminalité fragilise beaucoup les entreprises qui parfois restent encore démunies ou mal équipées face à un tel risque. Ainsi, suite à un incident de sécurité informatique, l’atteinte à la réputation et les pertes d’exploitation sont les principales causes de dommages.

Plus généralement, ce quatrième baromètre du genre met en évidence de nouveaux défis de scenarios perturbateurs pour les entreprises dans un environnement toujours plus interconnecté. Dans le même temps, les risques traditionnels de l’industrie continuent d’inquiéter les experts en assurance : la perte d’exploitation et l’interruption de la chaîne logistique (46 % des réponses), les catastrophes naturelles (30 %), ainsi que les incendies et explosions (27 %) se positionnent en tête de liste. Les cyber-risques (17 %) et les risques politiques (11 %).

Selon ce baromètre, sur le long terme, les entreprises doivent se protéger à la fois contre les effets du changement climatique et de l’innovation technologique.

« L’interdépendance croissante d’un grand nombre d’industries et de procédures implique une multiplication des scénarios perturbateurs auxquels les entreprises sont confrontées. Les effets négatifs peuvent rapidement se propager, chaque risque en entraînant plusieurs autres. Une catastrophe naturelle ou une cyber-attaque peut causer une perte d’exploitation touchant des secteurs entiers ou des infrastructures essentielles », explique Chris Fischer Hirs, PDG d’Allianz Global Corporate & Specialty SE (AGCS), assureur en risques industriels et de spécialité du groupe Allianz. « La gestion du risque doit tenir compte de ces nouvelles circonstances. En identifiant plus tôt les impacts d’une interconnexion, on peut limiter, voire prévenir, les pertes. Pour faire face aux risques du monde moderne, il est également indispensable d’encourager la collaboration transversale au sein des sociétés. »

Les risques de cyber-attaques et de pannes informatiques, poursuivant leur rapide progression dans le Baromètre des risques d’Allianz, comptent pour la première fois parmi les 5 facteurs de risques majeurs pour les entreprises à l’échelle mondiale (les cyber-risques occupaient la 8ème position en 2014 et la 15ème en 2013). En Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, ils se classent même parmi les 3 premiers. L’atteinte à la réputation (61 %) et la perte d’exploitation (49 %) sont considérées comme les principaux facteurs de pertes économiques à la suite d’un incident.

Si les entreprises sont de plus en plus conscientes des cyber-risques, selon 73 % des réponses, de nombreuses sociétés en sous-estiment encore les conséquences potentielles. Les restrictions budgétaires constituent une autre raison au manque de préparation des entreprises dans la lutte contre les cyber-risques. « Les cyber-risques sont très complexes. Afin d’identifier et d’évaluer les scénarios de risques, les différents intervenants, tels que les architectes de sécurité informatique et les gestionnaires de la continuité d’activité, doivent mettre leurs connaissances en commun », explique Jens Krickhahn, Directeur Lignes Financières d’AGCS pour la région Allemagne et Europe Centrale. « Les connaissances, jusqu’ici cloisonnées, doivent être regroupées afin de permettre une réflexion holistique. Il ne faut pas non plus sous-estimer le facteur humain, car les employés peuvent également provoquer des crises de sécurité informatique, qu’elles soient accidentelles ou délibérées.»

 

Ce sondage a été réalisé auprès de plus de 500 gestionnaires de risques et experts en assurance grands comptes au sein d’Allianz et d’autres groupes internationaux dans 47 pays.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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