Selon l’enquête « Performance des collaborateurs et Environnement de travail » réalisée par JLL, les salariés de la banque-assurance trouvent leurs bureaux peu adaptés à la collaboration et à l’échange.
Ces collaborateurs reconnaissent travailler sur des sites de taille supérieure à la moyenne. Des espaces de grande taille généralement synonymes de modes d’aménagements plus flexibles : plus ouverts (45 % de salariés disent être aménagés de façon décloisonnée contre 34 % en moyenne), constitués d’open spaces de plus grande taille (32 personnes vs. 27) et associés à des remaniements de postes de travail fréquents (42 % disent en changer tous les 2-3 ans vs. 30 % en moyenne).
On y constate un faible poids du travail collaboratif, celui-ci représentant uniquement 20 % du temps de travail hebdomadaire, là où il pèse 30 % en moyenne dans les autres secteurs, et nourrit moins le travail nomade au sein des bureaux. Dans ces deux professions, « … les bureaux peinent à porter les nouveaux modes de travail. Ils sont moins appréciés que la moyenne, pêchant à la fois sur le confort basique et sur des aspects plus qualitatifs. Finalement, les salariés du secteur Banque-Assurance insatisfaits de leurs bureaux sont perçus comme contribuant moins à la performance », explique Flore Pradère-Saulnier, Responsable Recherche Entreprises chez JLL.
Plus généralement, seulement 58 % des salariés de la Banque-Assurance disent apprécier l’aménagement de leurs espaces de travail, contre 68 % en moyenne, dans les autres secteurs. « Face à eux, 29 % considèrent qu’ils ne favorisent pas la collaboration et les échanges, contre 20 % en moyenne. Et ils sont même 18 % à considérer que les moyens et espaces mis à leur disposition ne leur permettent pas de travailler efficacement contre 13 % en moyenne », indique l’étude.
Pour cette dernière, « les bureaux du secteur décrochent sur les attentes les plus basiques des collaborateurs : confort du bureau (75 % vs. 83 % en moyenne), accès distant aux mails et fichiers (58 % vs. 7%), capacité à stocker ses affaires (79 % vs. 86 %). »
Malgré cette mauvaise évaluation, les salariés de ces deux professions n’ont pas une aspiration à davantage travailler hors des murs de l’entreprise. « A y regarder de plus près, cet apparent paradoxe est directement lié au mode de management qui prévaut dans le secteur. En moyenne en Ile-de-France, on vient au bureau : avant tout parce que l’on a besoin de travailler avec ses collègues, ensuite parce que l’on estime que sa présence est souhaitée par le management. Dans le secteur de la Banque-Assurance, c’est l’inverse », précise Flore Pradère-Saulnier.
Cette enquête a été conduite auprès de 609 salariés franciliens.