Selon le cabinet, il se situe autour de 1,80 %, soit 0,15 % de moins que prévu : c’est le coût de la loi Sapin II pour l’épargnant. Good Value for Money avait anticipé un rendement moyen (net de frais et brut de prélèvements sociaux) de 1,95 % en 2016.
Selon GVFM, « c’est effectivement ce qui aurait dû être servi par le secteur aux épargnants, car le rendement financier brut des actifs généraux reste élevé. Citons notamment 3,41 % pour l’actif général de Cardif Assurance Vie (BNP Paribas), 3,40 % pour Axa France Vie, 3,29 % pour le fonds en euros de l’Agipi (porté par Axa France Vie), 3,24 % pour le support en euro de Generali Vie, 3,20 % pour l’actif général de la MACSF Epargne Retraite, 3,16 % pour le fonds cantonné Asac (porté par Allianz Vie), 3,08 % pour le fonds Sélection Rendement chez ACMN Vie, etc.
Pour GVFM, « en posant une hypothèse de rendement financier brut moyen des actifs généraux des fonds en euros de 3,20 % en 2016 et d’un taux de participation aux bénéfices de 90 % du rendement, on arrive à un taux de 2,88 %. En défalquant de ce taux une dotation de 0,10 % à la provision pour participation aux bénéfices (PPB) puis un niveau moyen de frais de gestion de 0,85 %, nous retombons a posteriori sur la prévision de taux moyen servi (net de frais et brut de prélèvements sociaux) de 1,95 % donnée par Good Value for Money au printemps 2016. »
D’où vient l’écart par rapport au taux moyen constaté de 1,80 % (environ) ? s’interroge Good Value for Money ? Concrètement, les assureurs ont été incités par les autorités de contrôle (ACPR et HSCF) à baisser les taux servis davantage que « la normale » afin de « dissuader » les épargnants de continuer à y investir, de renforcer encore plus leur provision pour participation aux bénéfices (PPB) avec des dotations moyennes de l’ordre de 0,20 % à 0,40 %, de se « protéger » en conséquence face à une éventuelle hausse brutale des taux d’intérêts.