Le géant chinois du commerce en ligne dégaine. Alibaba ne lésine pas sur les moyens pour attirer les talents du monde entier. Il vient d’annoncer son intention d’investir plus de 15 milliards de dollars dans la recherche et développement (R&D) au cours des trois prochaines années. Au menu du travail pour l’intelligence artificielle, l’IOT, l’informatique quantique.
Cet investissement vise à lancer l’académie Damo. Cette dernière devrait lui permettre de toucher 2 milliards de clients et de créer 100 millions d’emplois d’ici 2036.
L’académie Damo sera dirigée par Jeff Zhang, CTO d’Alibaba et ouvrira huit centres de recherche qui seront situés en Chine, aux États-Unis, en Russie, en Israël et à Singapour. Pour ces structures, le Chinois recrute actuellement une centaine de chercheurs qui travailleront sur l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, la FinTech ou encore l’Internet des objets. Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs d’Alibaba collaboreront étroitement avec des professeurs de Princeton, de Harvard, du MIT, de l’Université de Washington, de l’Institut de Technologie et de l’Université de Pékin, et de l’Université de Zhejiang.
En annonçant l’ouverture de ces huit centres de recherche dans le monde, Alibaba marche dans les pas d’autres géants chinois. De fait, Baidu possède un centre de recherche dans la Silicon Valley, qui travaille sur le Big data, le deep learning et l’intelligence artificielle. Profitant de sa présence sur le sol américain, le groupe chinois, qui édite le principal moteur de recherche en Chine, recrute des talents dans les meilleures universités américaines.
De même, Tencent, le géant chinois qui édite notamment WeChat, a annoncé son intention de créer une structure de recherche à Seattle tandis que le fabricant de Smartphones Huawei a tissé l’an passé un partenariat pour l’intelligence artificielle avec l’Université de Californie à Berkeley.
Du reste, en investissant 15 milliards de dollars dans la R&D d’ici 2020, Alibaba entend accroître sa compétitivité pour concurrencer Amazon à l’échelle mondiale en matière de commerce en ligne, mais aussi de logistique, de cloud et de paiement. L’an dernier, le géant chinois a d’ailleurs ouvert de nouveaux centres de données en Europe, aux États-Unis, au Moyen-Orient, en Australie, au Japon, en Inde et en Indonésie. Quand la Chine s’éveillera, ses enfants réveilleront la concurrence occidentale.