Marché en pleine effervescence, l’Internet des objets (IOT) occupe une place de plus en plus significative dans notre société. Les acteurs de l’assurance et de la banque y posent un regard opérationnel mais, avant tout, prospectif. Pourquoi ne se réuniraient-ils pas sous une bannière unique pour lancer une plate-forme en la matière ? Car paraît-il, un tel espace aurait le mérite de galvaniser le développement de l’IOT.
Cette fois-ci, tiendraient-elles le bon bout ? Souvent devancées par les autres secteurs en matière d’innovations, les assurances et les banques françaises se montrent assez imaginatives quand il s’agit du digital. Et tout particulièrement des objets connectés, qui challengent leurs modèles business et les poussent à se réinventer. Du coup, les uns et les autres multiplient des expérimentations pour y voir plus clair. Illustration de ce fait nouveau, le nombre de flirts entre acteurs de la banque/assurance et les start-up spécialisées dans les FinTechs ne cesse de monter en puissance. Mais cela suffit-il pour franchir le premier cap, celui des Proof of Concept (POC) ? Pas si sûr. Il faut aller plus loin, dans cette nouvelle économie du partage et du communautarisme.
En d’autres termes, il semble plus que jamais nécessaire de centraliser les différents objets connectés sur une même plateforme. Pourquoi celle-ci ne serait-elle pas développée dans une logique professionnelle communautaire ? Au-delà de l’éternelle frilosité des porteurs de risques et des établissements bancaires qui se marquent au plus près, il est facile d’imaginer un outil commun de ce genre promu par l’AFA, la FBF et la Mutualité française ou alors, le cas échéant, une plate-forme par profession. Mais au rythme où vont les nouvelles et réalisations, il est fort à craindre que la peur d’être copié l’emporte sur l’intérêt commun, loin d’être la règle du capitalisme, vous dira la bien-pensance. Pourtant, du GIE Carte Bleue à l’e-constat, il y a bien plus qu’une volonté amicale : un esprit gagnant-gagnant. A défaut, il faudra faire avec les initiatives issues d’autres professions. Car La Poste (et non La Banque Postale), vient de lancer à travers sa filiale Docapost, le Hub numérique. Il s’agit d’une plate-forme universelle en mode SaaS assortie d’une IHM unique de pilotage. Ce tiers de confiance d’un genre nouveau a le mérite d’être ouvert. Et a déjà convaincu quelques acteurs de l’IOT parmi lesquels Withings, qui collabore avec AXA sur la santé.
Sur ce marché porteur, les plates-formes d’IOT vont donc jouer un rôle de catalyseur. Elles devront se charger de valoriser/sécuriser les données, gérer les écosystèmes présents ainsi que l’interopérabilité. De ce point de vue, elles seront tellement importantes pour être laissées entre les mains des acteurs externes, sans être contrôlées. De près ou de loin.
Bonnes vacances