Pour cette étude de 2018, les primes moyennes n’augmentent quasiment plus, tant en Automobile qu’en MRH. Cela signifie qu’au global, les assureurs n’arrivent plus à faire passer leurs hausses de tarifs. La bancassurance poursuit son développement quasi-systématique en Dommages de Particuliers avec fin 2017 des parts de marché (mesurées en chiffre d’affaires) de 13,2 % en Automobile et de 20,8 % en MRH. Un logement sur quatre est désormais assuré par un bancassureur. Malgré les événements climatiques survenus en 2017 (dont Irma pour un coût exceptionnel de 1,9 Md€), le secteur a délivré un résultat technique de 3 440 M€ en Dommages en 2017 (soit 6,5 % du CA).
En auto, à fin 2017, le ratio combiné reste supérieur à 100 %. La sinistralité brute a baissé de 4 points en 2017 en descendant à 81,9 % (à comparer à 86,1 % en 2016 qui avait été une année exceptionnelle).
Quant à la réassurance, elle a pleinement joué son rôle vis-à-vis des événements climatiques en 2017 pour le risque Habitation. Aussi, le ratio combiné net de réassurance de la branche reste inférieur à 100 % ; il se situe à 97,9 % par rapport à 94,5 % en 2016.
Autre enseignement de ce baromètre, 2017 marque une rupture au niveau de la distribution par agents généraux avec pour la première fois une baisse (certes faible, mais réelle) de l’encaissement réalisé par les compagnies via leurs agents en Dommages. 7. En Automobile, la concurrence exacerbée que se livre le secteur rend peu réaliste la possibilité de faire passer des hausses de tarifs importantes auprès des assurés. Pour 2019, Facts & Figures anticipe des hausses moyennes comprises entre 1,0 % et 2,0 % par le marché en Automobile… en sachant qu’il n’est pas du tout sûr que le secteur puisse les faire passer.
En MRH, la situation du secteur est paradoxale. Les événements climatiques prennent de l’ampleur, que ce soit en fréquence ou en intensité. Tous les opérateurs n’ont pas de mauvais résultats techniques pour autant, le ratio combiné du secteur étant globalement inférieur à 100 %. Aussi, Facts & Figures anticipe des politiques de hausse quasiment « sur-mesure » en fonction de la situation de chaque risque. Cela devrait conduire à une fourchette de hausse entre + 0 % et + 5 % pour la majorité des contrats. En moyenne, Facts & Figures évalue que la hausse devrait être de l’ordre de + 1 à + 2 %.
Trois enjeux en conclusion pour le secteur en Dommages :
Non seulement (Re)trouver des zones de croissance en Dommages mais revenir à des politiques de tarification / fidélisation / reconnaissance
de la bonne sinistralité des clients / délivrance de la promesse lors d’un sinistre / gestion de la relation client beaucoup plus vertueuses. Délivrer une vraie promesse permettant de se différencier et de fidéliser.