C’est en tout cas le sentiment que l’on a, une fois après avoir lu et fermé le livre de Sandy Campart « Et si on osait investir en Bourse ? ». L’auteur, enseignant-chercheur et directeur de l’IUP banque finance assurance à l’IAE de CAEN, nous a habitués aux contre-pieds sur l’efficience des marchés financiers et leur insensibilité aux rodomontades de Trump Donald ! Pourtant là, il fait ouvertement l’apologie de cette forme d’investissement qui permet de « s’enrichir en dormant » comme l’aurait dit en son temps feu François Mitterrand.
Paradoxalement, elle fait « peur » cette alternative. «Imprévisible, impulsive, impudique ; (…) elle semble familière mais reste méconnue », regrette l’auteur. Pourtant, les investisseurs particuliers gagneraient à s’investir dans les marchés financiers, ce qui leur conférerait un goût du risque au même titre que celui de l’acquisition des contrats en unités de compte. Par ces temps d’instabilité financière, ils préfèrent la pierre, la niche fiscale ou le livret qui ne rapporte pas grand-chose.
Certes, nous avons connu des chocs de marché à répétition et le dernier en date n’est pas loin de se laisser oublier. Certes, les subprimes ont balayé Lehman Brothers et mis à genoux des américains ; mais au vu des performances du livret A, de ce côté-ci de l’Atlantique, dans l’Hexagone, précisément, la seule planche de soupçon d’enrichissement reste … la Bourse. Mais diable ! comment la démystifier ?
Investir en cryptomonnaie peut-être pendant qu’on y est ?
C’est justement la fonction de cet ouvrage ; il dénote à plus d’un titre et en interrogeant/interpellant le particulier investisseur sur le concept de risque, il remet au cœur du débat, à son corps défendant, la fonction de l’assurance et sa place dans le financement de l’économie (un total d’actifs de près de 7800 milliards d’euros au deuxième trimestre 2017, dont plus de 2600 milliards pour le seul marché français, selon les chiffres de la FFA, ndlr). De plus, il a le mérite de diversifier les sources de revenus aux épargnants à la recherche des « choix patrimoniaux optimaux er raisonnables. » Un pied de nez à ceux qui ont toujours vu la Bourse comme source d’instabilité. Car, si elle peut l’être à court terme, elle se construit dans le temps, comme toute stratégie financière de … bon père de famille. Mais là, c’est un autre débat et probablement un édito différent. Quoi qu’il en soit, faisons confiance à Sandy Campart, commençons par lire son ouvrage. Puis investissons en Bourse et tant qu’on y est, y compris en crypto-monnaie. Mais ça, il ne l’a pas dit ou écrit, plutôt !