Au risque de fâcher certains de ses partenaires fabricants de tablettes configurables dans son environnement d’exploitation mobile, Microsoft a décidé de perpétrer une attaque en règles contre l’Ipad d’Apple. La frappe est-elle chirurgicale ? Difficile de le savoir pour l’heure. En tous les cas, il s’agit d’une contre-offensive souterraine dans un premier temps, puis en « Surface », nom attribué au nouveau composant de la firme de Seattle.

On vous l’a dit et répété : le début du 21eme siècle sera celui de la mobilité et du nomadisme à tout va. Les attaques que se livrent les grands du monde de la technologie sont là pour vous en convaincre, si besoin était encore. Non content de voir son concurrent immédiat et symbolique (au sens emblématique du terme) caracoler en tête du classement des fournisseurs de tablettes, Microsoft a amorcé la contre-offensive. Comme toujours, pour ce genre d’initiative, le secret a été longtemps bien gardé. Des bunkers de R&D du géant du logiciel à l’annonce au grand public, le secret a régné en m2. De souterrain, le nouveau concurrent de l’Ipad est monté en… Surface. Si le nom rappelle les écrans géants tactiles que l’éditeur de Windows propose aux professionnels, Surface évoquera désormais la tablette de Microsoft, du fait de sa dimension grand public. Si et seulement elle en acquiert une.

N’allons donc pas vite en besogne. Car des sorties de la firme de Bill Gates dans le monde du matériel, il y en a eu. Vous souvenez vous du baladeur Zune ? Un flop face à l’Ipod. Où est passé le téléphone KIN pour ceux qui en auraient entendu parler ? Sous les coques de l’iPhone à la réussite rugissante. Inutile de parler de Lumia, téléphone lancé en partenariat avec Nokia et dont les ventes sont restées pour le moins confidentielle. Il n’a pas eu le temps de sonner. Les esprits « Macrohard » applaudissent certainement, approuvant cette bérézina de Microsoft. Quant aux autres, ils n’oublieront pas de mettre à l’actif de l’éditeur le succès de sa Xbox 360. Toutefois, rappelons-le, le marché des tablettes n’est pas celui des consoles de jeu. Apple y règne en maître depuis quelques années. Et bénéficie d’une communauté très active. Il faudra sortir l’artillerie lourde pour espérer faire mouche.

Microsoft le sait, qui entend mettre toutes les chances de son côté. Un de ses arguments phares est le double positionnement de son innovation comme PC et en même temps tablette. Ambivalente Surface qui, dans sa version professionnelle, pèse 676 grammes pour une épaisseur de 9,3 mm et un écran haute définition de 26,9 cm. Le nouveau-né bénéficie d’une housse de protection qui fait clavier. Vendeur. Côté soft, il devra fonctionner sous Windows 8, prévu pour la rentrée.

En attendant, le grand public continue de plébisciter les tablettes sous IOS, même si leurs concurrents sous Android résistent. Assistera-t-on à une redistribution des cartes sur le terrain avec l’arrivée de Surface ? Trop tôt pour statuer. Toutefois, un fait réel ne vous a pas échappé, jusqu’alors, Microsoft peine à construire un modèle matériel vertical et intégré. Comme Apple. Qu’il se rassure, sur le marché des applications bancaires et d’assurance, les DSI prennent toujours le temps de développer des outils mobiles accessibles à partir des différents OS ayant pignon sur rue. A son innovation de faire surface.

Emmanuel Mayega
Rédacteur en chef

Amae Martin
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