Selon une enquête de BMC sur la transformation numérique, les entreprises cernent bien désormais les tenants et aboutissants de leur stratégie de digitalisation.
Pour autant, moins de la moitié du panel interrogé déclare avoir défini une stratégie globale pour mettre en œuvre la transformation numérique de leur entreprise ; 40 % estiment qu’il existe des initiatives individuelles ou par entité métiers. Et seuls 12 % d’entre eux en sont encore au stade de la réflexion. « Sur une échelle de 1 à 7, 7 étant le niveau le plus mature, les répondants se situent en moyenne à 3,9, avec 82 % des répondants dans les catégories 3, 4 ou 5 », indique BMC.
Parmi les objectifs ciblés dans la stratégie de transformation numérique, on retrouve l’amélioration de l’expérience client en tête des enjeux que les entreprises considèrent comme « très important » dans le cadre de leur transformation numérique (58 %), au même niveau que la fluidification du parcours client. Vient l’amélioration de la performance opérationnelle (53 %) des répondants. Des priorités qui font écho aux principaux points faibles des entreprises, selon BMC « : la relation client qui reste souvent difficile à optimiser au regard du décalage qui sépare souvent les pratiques des clients et celles des entreprises. Leur besoin d’agilité est également fort tant les conditions de travail et de collaboration entre métiers restent difficiles. »
Quid de la disponibilité et de l’intégrité des données ? Elles sont considérées comme le principal challenge technologique de la transformation numérique (49 %). Quant à l’amélioration de l’expérience client, elle implique l’intégration de nouvelles technologies, de nouvelles parties prenantes et ouvre davantage l’entreprise vers l’extérieur. Ce qui met sur le tapis la problématique de sécurité. Il n’est pas surprenant que le principal risque associé par les répondants à la transformation numérique soit la perte de confidentialité des données (53,7 %).
Quelles sont les principales contraintes rencontrées dans le processus de transformation ? L’organisation et les processus (53,7 %), qui représentent un véritable frein à la transformation numérique rapide des entreprises ; quant aux contraintes techniques (Byod, infrastructures hybrides, identification des fournisseurs…), elles restent moins déterminantes que le déficit de culture numérique des collaborateurs, le manque de proactivité des métiers et l’inadaptation des compétences de la DSI.
Du reste, le panel met en avant l’évolution du rôle de DSI vers un broker de services (56 %), d’applications et d’infrastructures qu’il fournira aux métiers, afin de passer d’une logique de « faire » à une celle de « faire faire ». Et BMC de préciser, : « cela n’impliquera pas nécessairement une marginalisation de la DSI à mesure que les métiers seront de plus en plus autonomes, puisque seuls 10 % des répondants voient cette tendance émerger. »