Selon une étude Aviva, Aviva, le déficit des retraites en France s’élève à 241 milliards d’€
Cette deuxième édition de l’étude Aviva consacrée au déficit des retraites en Europe au regard d’un niveau de vie montre que le déficit d’épargne s’élève à 2 010 milliards d’€ en 2016 (contre 1 903 milliards en 2010).

D’entrée de jeu, Julien Brami, Directeur des activités Vie d’Aviva France, déclare : « Cette étude révèle avant tout que la question du financement des retraites n’est pas seulement un problème français mais européen. Les français font même plutôt mieux que leurs voisins européens en 2016, mais le déficit d’épargne est encore bien trop important et semblerait s’accentuer dans les prochaines années. Face à cet enjeu majeur du niveau de vie des retraités, renforcé par l’allongement de l’espérance de vie, épargner davantage et plus tôt est donc critique. En ce sens, il est de notre rôle d’acteur majeur de l’Assurance que de proposer des solutions concrètes : 1. faire encore et toujours de la pédagogie pour encourager les français et européens à se saisir de l’enjeu du financement des retraites, 2. favoriser l’épargne retraite par des solutions dédiées, Perp et Madelin, mieux adaptées aux attentes des clients en faisant évoluer le cadre légal de ces produits pour pouvoir offrir une plus grande possibilité de sortie en capital, et 3. bénéficier d’un cadre fiscal stable sur le long terme, notamment autour de l’assurance-vie dont l’objectif d’épargne retraite est aujourd’hui le premier motif de souscription. »
Comme éléments introductifs de l’étude – Le taux de remplacement est le pourcentage du dernier niveau de rémunération que l’on percevra à la retraite ;
– Sur la base d’un taux de remplacement cible global de 70 % défini par l’OCDE, cette étude a pris pour base de calcul du déficit d’épargne, les taux de remplacement cibles suivants 90 % pour les petits revenus (revenus parmi les 30% les plus bas) à savoir
65% pour les revenus intermédiaires (revenus parmi les 40% intermédiaires) ;
55% pour les hauts revenus (revenus parmi les 30% les plus hauts)

Le déficit de retraite s’élève à plus de 2 000 milliards d’€ en Europe en 2016, ce qui équivaut à environ 11 % du PIB. Les résultats de l’étude confirment que les citoyens européens qui partiront à la retraite entre 2017 et 2057 n’épargnent pas assez. Ainsi, la plupart d’entre eux verront leur niveau de vie significativement baisser, une fois à la retraite.

Le déficit de retraite s’élève à plus de 2 000 milliards d’€ en Europe en 2016, ce qui équivaut à environ 11 % du PIB. Les résultats de l’étude confirment que les citoyens européens qui partiront à la retraite entre 2017 et 2057 n’épargnent pas assez. Ainsi, la plupart d’entre eux verront leur niveau de vie significativement baisser, une fois à la retraite.

Au niveau des pays européens, ceux qui affichent les déficits les plus importants sont l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l’Espagne et l’Italie.

L’étude d’Aviva montre qu’il existe des disparités importantes entre pays européens. Les pays d’Europe de l’Ouest ont tendance à avoir des déficits plus importants, compte tenu de l’importance de leurs populations et des niveaux de salaires élevés avant le départ à la retraite. Dans le reste de l’Europe, les déficits sont moins importants, particulièrement en raison des salaires moins élevés. Depuis 2010, les principales tendances qui ont permis à certains pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, Pologne) de réduire le déficit des retraites sont une augmentation du niveau des retraites de base accordées par l’État (ex : UK), une baisse du nombre de retraités par une augmentation de l’âge de départ à la retraite (ex : Pologne) ou l’augmentation du nombre de citoyens épargnant volontairement plus pour leur retraite (ex : Allemagne).
Pour la France, la modération des salaires ainsi que le recours à plus d’épargne retraite volontaire (pilier 3) ont joué positivement dans la légère réduction du déficit entre 2010 et 2016.

· Selon les calculs de l’étude, le déficit de retraite est de 7 300 € par an pour chaque français, toujours sur la base d’un niveau de vie cible comme définit en introduction. En France, le taux de remplacement est actuellement parmi les meilleurs d’Europe avec 53 %, soit bien devant l’Allemagne 42 % ou le Royaume-Uni 39 %. En revanche, la projection à 2047 est bien moins flatteuse pour les français, qui chute à 28 % de taux de remplacement estimé, sous l’effet d’une augmentation attendue des piliers 1 et 2 en dessous de l’augmentation de l’inflation alors que les salaires sont envisagés comme augmentant plus rapidement que l’inflation. Cette projection renforce significativement l’importance d’une épargne retraite volontaire la plus tôt possible pour éviter des besoins de rattrapage d’épargne volontaire trop importants les dernières années d’activité professionnelle.

· Pour les jeunes épargnants, les perspectives sont donc meilleures que pour les populations arrivant à l’âge de la retraite dans les prochaines années, car elles ont la capacité d’épargner plus tôt. En France, une personne âgée de 20 ans en 2016 devra épargner 1 200 € par an contre 7 800 € si elle est âgée de 50 ans en 2016, afin de maintenir un niveau de vie adéquat à la retraite. En Allemagne, l’écart est encore plus important : un citoyen âgé de 20 ans devra épargner 2 300 € tandis qu’un citoyen âgé de 50 ans devra épargner 10 900 € (35 800 € si la personne est âgée de 60 ans).

Aviva souhaite mobiliser tous les acteurs européens et nationaux impactés par cet enjeu du financement de nos retraites et appelle de ses vœux les institutions publiques et privées à collaborer pour insuffler une culture de l’épargne, afin de construire ensemble des solutions pertinentes pour accompagner au mieux chaque futur retraité sur ce sujet critique pour l’ensemble des européens. Détails des recommandations dans le document complet de synthèse de l’étude.

En France, Aviva propose notamment de sensibiliser les français à l’enjeu majeur du financement des retraites par des outils simples et pédagogiques comme des simulateurs ou des campagnes de sensibilisation comme celle réalisée à travers cette e ; favoriser l’épargne retraite : en introduisant notamment de la flexibilité dans les produits spécifiques à la retraite type Perp/Madelin pour pouvoir sortir en capital alors qu’aujourd’hui la sortie ne peut se faire que très majoritairement en rente. ; stabiliser le cadre fiscal, notamment celui de l’assurance-vie : la retraite reste le principal motif de souscription des assurances-vie traditionnelles, en ce sens il est donc nécessaire de stabiliser à long terme le cadre fiscal pour favoriser une épargne le plus tôt possible.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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