« Les conditions d’Orange ne permettent pas de garantir un service acceptable »
Assurbanque20 : Pourquoi Aon France a-t-il rendu public son refus de concourir au nouvel appel d’offres lancé par Orange en vue de sélectionner un intermédiaire chargé de concevoir, de placer et de gérer ses programmes d’assurance dommages aux biens et pertes d’exploitation et responsabilité civile ?
L. B. : l’opérateur historique de télécom français est notre partenaire depuis quinze ans, à travers deux programmes d’assurance. Nous avons appris à nous connaître pendant ce temps. Les derniers mois de notre collaboration étaient déjà marqués par des conditions économiques tendues. Avec pour corollaire de réelles difficultés économiques à remplir notre mission.
Les conditions proposées dans le cadre de l’appel d’offres de renouvellement de cette prestation pourraient être encore minorées. Nous avons donc décidé de ne pas y répondre. Nous ne souhaitons pas dégrader la qualité des prestations rendues au groupe Orange. Ne voulant pas non plus être considérés comme éliminés de cette compétition, nous avons décidé d’informer le marché de notre désistement justifié.
A.B.20 : comment en êtes-vous arrivés là ?
L. B. : Nous avons conduit une étude d’opportunité chiffrée puis amorcé de multiples négociations avec l’opérateur en vue d’aboutir à une solution gagnant/gagnant. Elles ont échoué. D’où notre décision.
A.B.20 : Comment allez-vous maintenir à flot un portefeuille vidé d’un partenaire de la taille d’Orange ?
L. B. : nous ne saurions altérer la qualité de service que nous proposons à nos clients pour la simple raison que nous devons conserver un portefeuille impossible à gérer économiquement tout en maintenant un niveau de service à la hauteur des investissements des collaborateurs d’Orange, nos clients finaux.
Aon est un courtier de premier plan qui sait rebondir. Nous allons continuer nos activités dans le respect de nos principes. Si, un jour, les conditions d’Orange venaient à changer, nous serions prêts à répondre à ses appels d’offres.
